Notre séjour en Mauritanie a malheureusement été écourté par les problèmes mécanique relatés à l’article 03. Nous avons néanmoins eu le temps de traverser le pays du nord au sud et de circuler plusieurs jours dans les 2 plus grandes villes Nouadhibou et Nouakchott. Nous vous proposons une petite vidéo qui illustre les conditions de circulation. La majorité des vues ont été prises par la caméra de pare brise.
Nous tentons d’oublier la déception de ne pas pouvoir visiter la Mauritanie en raison de la panne relaté dans l’article précédent en finissant le tour du Maroc par la côte Atlantique.
Première étape à Imsouane. Un port en pleine activité ! Les barques vont et viennent, tirées ou poussées par un tracteur. La criée est bondée, les caisses de poissons fraîchement débarquées passent des bascules aux coffres des voitures. Les restaurants de poissons grillés font le plein, nous trouvons une table avec vue sur les vagues.
La route du bord de mer (RP2201) traverse les collines plantées d’arganiers. Les chèvres s’y régalent des baies et le berger se prête au jeu des photos.
Tafedna, un autre petit port en activité; le tracteur, cette fois, sort les barques de l’eau sur la plage en les soulevant. Le front de maisons face à la mer forme un bel ensemble : Elles ont toutes la même architecture et ont probablement été construites en une seule fois.
Essarouira. LA ville Marocaine bien connue, avec son port très actif. La vente de poissons se fait directement au débarquement, les barques à flot côtoient la flotte des chalutiers. L’architecture de la ville reflète la richesse passée, les encadrements des portes en pierres sculptées en sont les témoins.
Une ruelle du centre de Essaouira
Safi, le village des potiers est sans grand intérêt.
La station balnéaire de Loualidia est très chics, mais là encore les barques des pêcheurs sur la plage assurent le spectacle. Poissons et fruits de mer se vendent à profusion.
La route côtière traverse des zones de maraîchages et longe des lagunes où nous avons pu observer un balbuzard pêcheur profitant lui aussi des eaux très poissonneuses de cette côte.
El-Jadida, un bastion Portugais aux remparts que ne renierait pas Vauban.
Casablanca: Au centre ville, le marché central est consacré aux poissons, il est entouré de restaurants fréquentés par les Marocains. De nombreux bâtiments sont construits dans le style « art déco », typiques du début du siècle.
Bien évidemment, nous visitons la somptueuse mosquée Hassan II. C’est la trace d’un souverain qui laisse à la postérité un bâtiment religieux quand d’autres en d’autres lieux ont fait le choix laisser des bâtiments culturels !
Nous faisons une sortie en barque avec un guide ornithologue dans la lagune de la réserve biologique de Merja Zerga près de Moulay Bousselham.
Conflit entre une Grande Aigrette et un Goéland Railleur.Ballet de Flamands roses.Martin pêcheur.La progression est difficile avec très peu d’eau même à marée haute en ce jour de petit coefficient.
Ce même guide nous permet d’observer, à proximité du village, une colonie de Hibou du Cap. Une espèce endémique rarissime, en grand danger d’extinction. La colonie niche dans un verger d’avocatiers dans une région maraîchère. Le dérangement est quotidien, quel est l’avenir de cette espèce qui n’est répertoriée, au plan mondial, que dans ce secteur du Maroc. Ce sont peut-être les derniers individus. Nous mesurons la chance que nous avons de voir cet oiseau. Les conditions ne sont pas bonnes, mais les photos et vidéos sont là et l’animal est peu farouche.
VIDEO: CLIQUEZ SUR L’IMAGE CI-DESSOUS
Nous recommandons ce guide qui parle Français correctement et qui connaît très bien son milieux. Mansoury El Boukhary 06.63.09.37.94.
Ainsi prend fin prématurément notre périple Maroc, Mauritanie. Nous sommes déçus de n’avoir pas pu visiter la Mauritanie comme prévu, mais nous avons bien profité du Maroc depuis octobre 2022.
Comme nous sommes têtus, c’est promis, nous reviendrons dans la région de l’Afrique de l’ouest.
Après Nouakchott nous prenons la direction de Atar, tout content de nous libérer des encombrements dantesques de la capitale pour aller voir le meilleur de la Mauritanie en plein désert. 450 km au programme.
A 150 km de Nouakchott la douche froide !
Un message apparait au tableau de bord « défaut système adblue, rendez-vous au garage ». Ça sent mauvais ! Nous avons eu ce message il y a deux ans en France, il en a suivi le remplacement des sondes NOX qui régulent le débit d’adblue. Nous savons que le processus qui mène à l’arrêt de véhicule est enclenché mais dans quel délai… ?
Est-ce que la panne est due au mauvais carburant ? Thierry vérifiait régulièrement le taux de saturation du FAP (filtre à particules) à l’aide du logiciel Maxiecu, pour qu’il reste à des valeurs très basses. Mais cela n’a rien empêché.
La mort dans l’âme nous faisons demi-tour car il est impossible de se faire dépanner en Mauritanie. Direction le Maroc au plus court, la frontière est à 600 km…
Le passage de la frontière est assez rapide (2 heures et demi) sans difficultés à ceci près qu’un policier a tenté de nous racketter, mais nous n’étions pas d’humeur, nous l’avons envoyé se faire voir ainsi qu’un facilitateur un peu collant.
Dans le doute, dès l’arrivée au Maroc, nous faisons le plein de « bon carburant » à 10 ppm, (faible taux de souffre).
A 80 km après la frontière, arrêt à Barbas pour le Bivouac. Un 2ème message plus grave : « défaut système adblue, mode dégradé ». Nous n’avons plus qu’à peine 50% de la puissance, une vitesse limitée à 80 km/h et un nombre de démarrages limité à 16 avant l’arrêt du véhicule. Ça pue mais au moins nous sommes au Maroc. Il est 20h, au lieu de ruminer toute la nuit nous décidons de prendre la route pour traverser le Sahara occidental, 1500 km nous séparent de Agadir.
Les stations sont rares, beaucoup sont fermées la nuit et le vent de face augmente notre consommation. Nous remplissons les 2 jerricans de 20 l pour augmenter l’autonomie de 300 km. La consommation de adblue explose, elle est de 10 fois ce qu’elle doit être normalement (environ 3 l aux 1000 km en temps normal), nos réserves ne suffiront pas et peu de station en disposent. Mais par chance nous en trouvons.
La route est à 2 voies, toute droite, parfois très étroite, très peu de villes, nous croisons surtout des camions. Bien sûr, nous ne coupons pas le moteur aux arrêts.
700 km plus loin, 3ème message : « au prochain démarrage, vitesse limitée à 20 km/h » l’angoisse, en plein désert au milieu de la nuit. Le stress nous maintient éveillés sans effort. Je crains d’avoir le réflexe de couper le contact aux arrêts, même s’ils sont très rares. Les kilomètres passent doucement à 80 km/h, nous craignons aussi que la procédure de sécurité coupe le moteur à tout moment comme ça arrive avec les pannes d’ABS.
Notre objectif est d’arriver chez Melaine, notre fille, près de Tiznit à 100 km au sud de Agadir.
Le jour arrive avec le mauvais temps, il reste 300 km, les villes et villages sont plus fréquents, surtout ne pas s’arrêter aux carrefours et pour clore le périple une crevaison à 100 km de l’arrivée, sous une pluie battante, nous devons regonfler tous les 20 km.
Nous arrivons enfin à bon port après 30 h de conduite non-stop près de 2000 km, une nuit blanche, quelques sandwichs et beaucoup de café.
Le ranch des 2 gazelles
Nous sommes mercredi, 15h. Un bon repas préparé par Houssine le cuisinier des « 2 Gazelles », douche, sieste, la tension retombe. Nous contactons l’assistance car il ne nous est pas possible de repartir. Le dépannage sur plateau est programmé pour lundi.
Tous les voyageurs ont eu un jour ou l’autre ce type de problème en particulier avec le sprinter Mercedes. Nous devrons trouver des « solutions » pour l’avenir car même en Europe le système Mercedes n’est absolument pas fiable : 2 pannes similaires en 100 000 km plus une panne d’ABS c’est inacceptable.
Quid de la fiabilité légendaire de Mercedes ?
J’aimerai envoyer cette photo à Stuttgart au siège Mercedes. Le Maroc dépanne les dieux de l’automobile.
Ce matin 8h, le Mobilcub est chargé sur la petite dépanneuse, en surcharge, direction le garage Mercedes de Agadir, on serre les fesses à chaque virage pendant 1 heure et demi… pas de problème nous dit le chauffeur !
Le diagnostic est rapidement posé : problème d’adblue, cet additif destiné à dépolluer les gaz d’échappement mais qui nous pollue bien la vie. L’adblue acheté au Maroc n’est pas conforme aux normes ou frelaté et sa majesté Mercedes n’en veut pas. Vidange, remplissage, régénération, effacement des messages, c’est reparti, il est 18h. Quant à la crevaison, elle est due à un défaut d’étanchéité de la jante, ce n’est pas réparable! Inshalla.
Nous repartons tranquillement, vers le nord, par la côte, en espérant que la mécanique nous permettra de visiter les sites qui nous restent à voir à l’Ouest.
Entre Nouadhibou et Nouakchott, nous ne pouvons faire l’impasse sur la réserve ornithologique du Banc d’Argain. Sur 150 km de littoral, elle protège des milieux très particuliers avec notamment des hauts fonds très poissonneux, de la mangrove et des oiseaux qui trouvent là une halte migratoire. Si un tel site enchante le touriste, elle contraint les pêcheurs qui ne peuvent utiliser que des barques à voiles romaine appelés Lanches.
Il y a deux points d’accès à la réserve correspondant aux centres d’information, tenus par les gardiens : Un à quelques kilomètres au sud de Charmi au point 20.04231° N, -15.91961° W, et un au sud du site, accessible par une route bitumée (un peu dégradée) qui conduit à Mamghar au point 19.35752° N, -16.50848° W. Pour visiter l’intérieur du parc il faut faire appel aux gardiens, très accueillants, car ils sont les seuls à pouvoir emprunter les pistes et accompagner les rares touristes qui se présentent. Le droit d’accès est de 200 MRU soit 5€ par personne. Le coût du guide est laissé à l’appréciation. Nous avons pu y voir, outre les limicoles habituels, des Pélicans blancs, des Flamands roses, des spatules et des espèces inconnues en France à notre connaissance : l’Aigrette des récifs qui est gris-foncé et la Sterne Caspienne.
Il est possible de stationner pour la nuit devant chacun des points d’accès, ce que nous avons fait.
Pélican blancLa sterne Caspienne est sensiblement plus grande que la Sterne PierrgarinLe crabe violoniste à 1 pince. Il rentre dans le sable à notre approche mais après quelques minutes, il ressort.
Le temps est maussade, depuis que nous sommes en Mauritanie ; nous avons eu du vent fort permanent, un temps couvert et notre à nuit Mamghar, des trombes d’eau. Ce village est établi sur une sorte de plaine, le sol est en terre battue et les rues ne sont pas matérialisées. Le matin du départ, pour quitter l’emplacement du bivouac devant le bâtiment du parc, nous avons dû slalomer sur 2 km entre les larges flaques d’eau et les zones non circulables sur un sol particulièrement glissant.
Le village de pêcheurs de Mamgha est aussi une porte d’accès au parc du banc d’Arguin.
Direction Nouakchott, 250 km au programme, ciel d’orage, dunes de sable mouillé ocre et la végétation qui a bien profité de la pluie abondante de la nuit. Le temps est couvert mais les couleurs sont contrastées.
NOUAKCHOTT
Nouakchott est une ville moderne sans grand charme. La circulation y est dense avec des bouchons inextricables. Les adresses d’auberges acceptant les CC pour la nuit que nous avions notées sont toutes fermées depuis le covid, à l’exception du camping Terjit
A Nouakchott, le camping Terjit donne directement sur la plage, les pêcheurs en barques ne sont pas très loin, un bel emplacement mais cher et le patron n’est pas très aimable. 18.11200° N, -16.02577° W
Sur la plage, le va et vient des pirogues à moteur bat son plein, la pêche se pratique avec une équipe de nuit et une autre de jour. Entre 2 sorties, les pirogues sont remontées sur la plage et le poisson déchargé.
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Au camping, un guide (Ali) nous propose de nous emmener au marché aux dromadaires qui se tient tous les jours à quelques kilomètres de Nouakchott. Des centaines de dromadaires et de négociants ! Ambiance garantie. Nous enchainons avec les marchés traditionnels de la ville.
Un guide à recommander : Ali Dialo n° whatsapp 00 1 513 904 06 10
Marché aux dromadaires 18.02416° N, -15.85213° W
Le drâa, bleu et blanc, est la tenue postée en toute circonstance, assorti du chèche, toute classe d’age confondue.
Nous récupérons le Mobilcub en gardiennage chez des amis près de Agadir et faisons route vers la Mauritanie, après une soirée chez Melaine et Antoine.
1500 km entre Agadir et la frontière. La route est rectiligne et monotone mais en bon état à l’exception de quelques tronçons au nord. Nous n’avons pas l’esprit à la balade et au bivouac dans la nature, alors nous faisons étape dans les campings obligatoires sur cette côte désolée et assez inhospitalière. Certains sites méritent d’être explorés, nous les gardons pour le retour.
Campings:
Près de TAN-TAN : camping de l’atlantique, correct, 28° 29.650 N, -11° 20.187 W
A BOUJDOUR : camping sahara line, médiocre, grand désordre, mais le seul camping entre Tan Tan et Dakla 26° 07.910 N, -14° 29.705 W
Près de la frontière Mauritanienne : parking de l’hotel Barbas, gratuit, sanitaire extérieur repoussant.
Frontière Marocaine : nous doublons une trentaine de camions qui attendent leur tour et nous entrons dans le sas, où 5 ou 6 voitures sont fouillées. Un « facilitateur » nous aborde et nous propose pour 10 € de nous assister pour toutes les démarches des 2 douanes. Le fait est que c’est bien complexe pour les non-initiés et nous nous félicitons d’avoir eu recours à un facilitateur. il est très aimable et soucieux que tout se passe bien. Coté marocain, dans un temps record de 1 h nous passons, de bureaux en bureaux y compris le scanner du véhicule. Pour la frontière Mauritanienne, nous changeons de planète pour plonger dans la « vraie Afrique » …Il faut plus de 2 heures de formalités pour obtenir l’assurance (45€) l’importation temporaire de 30 jours pour le véhicule et une carte sim… le tout pour la modique somme globalisée de 120€. Ça semble cher mais…
Après avoir repris nos esprits, nous pensons nous être fait estourbir de 10 ou 15 € , le prix du service, ne nous plaignons pas. La prochaine fois, pour cette frontière, nous connaitrons le parcours du voyageur.
Et oui, ça roule…
Nouadhibou : Qui disait que les Marocains ont une conduite « spéciale » ? Premier contact avec la circulation à contre sens, les feux tricolores qui ne sont là que pour faire beau, l’anarchie complète, les véhicules épaves et le mot est faible. Il faudra s’adapter et décoder leur façon de faire, tenir compte des ânes, des camions, des autos à l’arrêt sur la chaussée…
Est-ce que l’âne répond au téléphone ? Le choc des époques.Ambiance sur le boulevard principal de Nouadhibou.
Ravitaillement : Il n’y a pas de problème pour les fruits et légumes même s’il ne faut pas être trop regardant sur la qualité, mais pour la viande ! les morceaux sont exposés sur des étals branlants, en plein air, bien sûr sans frigo, assaillis par les mouches et posés sur des cartons noirs du sang des jours précédents ! Même pour des mangeurs de viande, l’odeur coupe l’appétit. Pour cette fois, nous ferons sans viande, et pour le poisson même schéma. Temps couvert et venteux 15/20° une petite laine est la bienvenue.
La piste pour accéder à l’extrémité du cap blanc est très ensablée sur certaines parties, nous sommes seuls, poursuivre serait imprudent, nous faisons demi-tour à regret. D’autres sites nous donneront de beaux points de vue.
Les falaises blanches ont données leur nom au cap blanc. Ici au nord est de Nouadhibou.Depuis Cansado, nous voyons le va et vient des pirogues des pêcheurs sur une mer bien agitée.Décor peint sur une pirogue.
A Nouadhibou: Camping de la baie du lévrier, tout petit mais en centre-ville, 10€, 20.91574 N, 17.05015 W
Le camping de Cansado est en cours de rénovation, il dépend de l’hôtel voisin, très bel emplacement sur la pointe, accès par les tennis en contrebas. Eau, vidange mais pas de sanitaires. 5€, 20.85138° N, -17.03103° W
Bonjour à tous. Après une pose familiale et festive pour les fêtes de fin d’année, nous poursuivons notre périple.
Départ mercredi pour Agadir. Nous reprenons le mobilcub qui est en garde chez des amis près de Agadir.
Etape chez Mélaine au ranch des 2 gazelles à Mirleft, au sud de Agadir, pour la soirée puis cap au sud vers la Mauritanie par la côte, 1500 km jusqu’à la frontière. Prochaine étape Mauritanienne à Nouadhibou.
Le ranch des « 2 gazelles » à MirleftLe sable nous manquait, nous y retournons !
Il est vrai qu’ils sont impressionnants et en très bon état. La grande place, la médina et son souk sont tout aussi intéressants, la ville est très séduisante.
Nous nous dirigeons vers Timsal chez Isabelle et Jean Marc qui tiennent le superbe gîte Forest Kasbah près de Agadir car dans quelques jours nous y remiserons le camping car pendant notre absence entre décembre et notre retour au Maroc en février. Le gîte se situe au milieu des collines et des arganiers. Un très bel endroit et un très beau gîte. 30° 29,169 N, 9° 28,782 W,
Agadir, ses plages, ses surfers. La cité des Français en villégiature au Maroc. Une ville moderne et cosmopolite où l’on entend parler toutes les langues. Les plages sont effectivement spectaculaires, le temps y est doux, les vagues énormes.
Avant l’arrivée de surfers, la côte est livrée aux contemplatifs.
Pour nous c’est aussi son grand souk, immense, clair, propre et un peu plus loin un magasin de réparation de camping car où nous trouvons le tuyau qui nous fait défaut pour réparer une fuite d’eau en cellule. ALLOCAMP 30° 25,027 N, -9° 34,784 W, Bd du 2 mars Agadir.
Alors que nous étions absorbés par le spectacle des vagues, nous sommes abordés par Muriel, une adhérente de CCRSM qui a vu l’autocollant de l’association sur le mobilcub, l’occasion de passer une soirée en bonne compagnie, de parler des voyages passés et à venir. Sur ses bons conseils nous allons déjeuner le lendemain sur la plage de Imoura chez Ibrahim d’excellents produits de la mer.
Après un mois passé dans le Haut Atlas, nous apprécions de changer de cadre pour un horizon plus rectiligne avec une exploration de la côte avec ça et là des sortes de villages de maison faites de bric et de broc de Marocains adeptes de la pêche mais peut-être aussi de quelques familles pauvres.
Parmi ces trouvailles un trou qui ressemble au bout du monde au bout d’une petite route. Le village de Tifnit 30° 12,006 N, -9° 38,533 W une minuscule plage pour surfers, un village lui aussi fait de parpaings en désordres, des barques bleues qui n’ont pas vues l’eau salé depuis longtemps mais qui font le paysage et des restaurants de poissons grillés qui parfument l’atmosphère. Une cocktail bien séduisant mais qui sens aussi la pauvreté derrières les apparences.
Pas mal les petits jeunes marocains.
Nous faisons étape au camping Tarkat, un modèle de confort et de propreté au Maroc 30° 15,203 N, 9° 35,109 W, en bordure de la réserve de la faune Saharienne de Rokein & Arrouais. L’accès n’est possible qu’avec un guide dont le patron du camping fait parti. Nous découvrons en sa compagnie, les antilopes des régions sahariennes, la Scimitar-horned Orix, l’Addax et la petite gazelle Dorcas. Toutes en danger d’extinction du fait de la chasse et du braconnage.
Gazelles Dorcasscimitar-horned OryxAddax
VIDEO, cliquez sur la vignette ci-dessous
La fin de la première partie du voyage approche, nous prenons la route du ranch équestre des « 2 gazelles » situé sur la côte atlantique au sud de Agadir, que tiennent Mélaine et Antoine depuis 3 mois, de là nous rentrons en France.
La suite est une autre histoire, rendez-vous en février pour une nouvelle saison.
Nous quittons M’Hamid aux premiers signes d’amélioration de la santé de Thierry pour nous rapprocher de Zagora à 100 km, pourvue en pharmacie. Le lendemain, l’amélioration se confirmant nous décidons de poursuivre notre voyage.
Direction la haute vallée du Dadès.
A nouveau de splendides villages accrochés aux contreforts de la montagne pour ne pas être exposés aux crues de l’oued tout en profitant de l’eau qui permet de produire l’alimentation indispensable. Les cultures sont possibles grâce à un vaste réseau d’irrigation… mais qui s’assèche ces dernières années du fait de manque crucial de pluie. Les habitants de ces villages très reculés sont démunis même si l’électricité parait le plus souvent bien distribué.
Nous constatons aussi la présence d’écoles dans tous les villages, facilement identifiables par leurs couleurs pastelles, avec un ramassage des élèves par minibus. Il semble que la scolarisation soit une priorité des autorités. Malheureusement, des enfants restent encore non scolarisés, livrés à eux même dans la rue et continuent à réclamer bombons et stylos aux touristes !
Après Boulmane Dadès la route RP704 se poursuit un long moment avec quelques trous… jusqu’à Msemsir. Après c’est une piste qui grimpe dans la montage jusqu’à 2800 m en direction du col Tizi-Ouano (31° 57,538 N, -5° 35,615 W) à 2750 m. Le temps se gatte, la fraîcheur est bien présente avec quelques bourrasques chargées de neige. Nous ne traînons donc pas trop au col et redescendons par ce qui s’avère être une belle route toute neuve qui pour l’instant n’est pas utilisée puisque en cul de sac… Retour par les gorges de Torda.
Un méandre du Dadès Montée au col OuanoCes vallée du haut Atlas se situent entre 1500 et 2000 m d’altitude, les température oscillent entre 20/25 ° le jour et 10/15 ° la nuit.
Le célèbre Ksar Aït ben Haddou, (31°02,707 N, -7° 07,862 W) véritable décor de cinéma au sens propre, se trouve dans un très beau cadre. Il est bien restauré grâce à la participation de UNESCO, mais la fréquentation et les nombreux marchands sont à la hauteur de sa renommée ! Oppressants !
Dans un autre style, nous avons préféré la kasbah de Ouarzazate, certes un peu musée mais très sobre et dans laquelle nous pouvons apprécié la décoration des salles intérieures et des patios.
Les jours suivants nous enchaînons les parcours montagneux et vertigineux du Haut-Atlas.
La belle vallée de l’Ounila ( route RP1506) par Anmiter (31° 16,646 N, -7° 09,028 W)
La vallée de l’oued Zat, par Azgour (31° 20,924 N, -7° 30,050 W), une belle gorge très sauvage, peu fréquentée qui s’ouvre à l’approche de la plaine.
Le bas de la vallée de l’oued Zat
La vallée de l’Ourika (RP2017) dont la fraîcheur lui vaut une grande renommée, vantée par le guide du routard, n’est qu’une succession de restaurants et de marchands de souvenirs sur des kilomètres…à croire qu’il n’y est pas allé ! A éviter !
Village typique du Haut Atlas dominant sa palmeraie. Les jardins sont sous le couvert des palmiers. Au dessus de 1500 m les palmiers disparaissent remplacés par des arbres feuillus.Quelque part dans le Haut Dadès
Le station de ski de Oukaimeden (31° 12,261 N, -7° 51,629 W) permet à 2700 m de profiter des paysages des plus hauts sommets du massif. Nous avons une belle vue sur la chaîne du Toubkal par la route (sans n°) entre Agsarne et Asni.
Aperçu du Toubkal au loin, 4167 m
De toutes ces vallées nous avons préféré la haute vallée du Dadès et la vallée de l’Ounila plus larges plus harmonieuses, sauvages bien que beaucoup habités. Toutes ces petites routes sont maintenant goudronnées même si les trous, l’étroitesse, les gamins ânes et vélos qui surgissent, les virages serrés, réclament de la vigilance.
Culture en terrasse sur la route l’Oukaimeden
Les campings sont ici très rares et nous profitons du fait que certaines auberges mettent à disposition leur parking moyennant une petit contribution de l’ordre de 40 à 50 dh, voire la gratuité si nous prenons le dîner sur place… ce qui nous a permis de goûter parmi les meilleurs tagines et couscous.
Nous traversons le Haut-Atlas du nord au sud par la route RN7 depuis Asni par le Tizi-n-Test. Un très bel itinéraire dans les hautes vallées du Haut-Atlas, mais les 80 km de petites routes de montagne très étroites sont éprouvantes.
La région est la première productrice de « l’or rouge » au Maroc. Il s’achète au gramme mais son parfum est tel que quelques pistils suffisent à embaumer un plat. Le safran est cultivé par les familles sur de petites parcelles bien irriguées dans la vallée du djebel Sioura. Nous le parcourons entre Taliouine, Askououn et Aoulouz.
Culture du safran sur des petites parcelles en bordure du village Culture en terrasse du safran.Le mimétisme des villages dans leur environnement. Djebel Siouraravitaillement au quotidien.Les boutiques pour le ravitaillement du quotidien.
Quelques infos sur notre quotidien. Nous faisons nos courses dans les toutes petites échoppes et les souks, un peu de viande (essentiellement du poulet et un peu de mouton) et beaucoup de légumes (tomates, carottes et pommes de terre, il y a aussi des courgettes que les marocains cuisinent peu).
Les fruits, du raisin à foison, des clémentines acides mais très parfumées et en ce moment de délicieuses dates fraiches ! Nous goutons toutes sortes de tagines et peu de couscous car en dehors des restaurants touristiques, celui-ci n’est servi que le vendredi ! Pour la lessive… pas de machine à laver dans les campings donc lessive à la main ! mais le linge sèche en quelques instants. Et le plus souvent des campings faiblement occupés dans des décors superbes !
Nous poursuivons notre visite du sud par la vallée du Draa, les anciens villages et les palmeraies qui devraient être alimentés par l’oued… à sec depuis plusieurs années du fait de la sècheresse qui sévit
Le Ksar Tamnougalt domine le village de Asselim Noufella (30° 40.618 N, -06° 23.798 W).
La vallée compte un grand nombre de Ksour (pluriel de Ksar), villages fortifiés, véritables forteresses parfois, et de kasbahs, grandes maisons où vivent des familles entières. Les plus anciennes sont en ruine, les dernières datant du début 20ème siècles. Elles étaient encore couramment habitées il y a 20 ans et aujourd’hui encore nous voyons des femmes circuler dans les ruelles et entrer dans de modestes habitations. Les hommes eux n’apparaissent pas, sauf aux terrasses des cafés
Kasbah Qaid Ali 20ème début siécle à Agdz
A noter en particulier, la Kasbah Qaid Ali à quelques kilomètres de Agdz (accès par le camping de la palmeraie, 30° 42.694 N, -06° 26.782 W), construite au début du 20ème siècle. Elle conserve ses décors intérieurs et ses peintures en tadelakt. La kasbah est privée, elle appartient toujours à la même famille, dont le guide, très passionné, est le petit-fils du constructeur de l’édifice.
Une autre Kasbah plus ancienne, elle date du 17ème sL’intérieur est très sombre, petites fenêtres à moucharabiehs et puit de lumière qui garde la fraicheur.Ksar de Oula Atmane, route de la vallée de Draa
Le bout du bout de la route du désert, dans cette région, s’arrête en cul de sac à M’hamid. Nous faisons halte au superbe camping « esprit désert » tenu par Philippe un Français, très attentionné, dans un cadre somptueux entre dunes et palmiers. (29° 49.647 N, -05° 40.001 W)
Réveil du camping, « esprit désert » à M’Hamid
25 ans après notre première randonnée chamelière, nous renouons avec la sensation de la marche dans le désert et du bivouac à la belle étoile, pour 3 jours en randonnées mixte, marche et dos de dromadaires vers les grandes dunes de l’erg de Chegaga à 50 km, organisé par Philippe.
Départ au bout de route à quelques kilomètres à l’ouest de M,Hamid, cap plein ouest. La marche se déroule entre dunettes et zones plates à presque 5 km/h la vitesse de marche des dromadaires. Pose pique-nique après 17 km ! Comme Alexandrine, Thierry poursuit à dos de dromadaires pour les 12 km qui nous séparent du bivouac… mais peut être que la marche aurait été plus facile car le dromadaire nous secoue dans tous les sens et met à mal nos fessiers.
Le lendemain les grandes dunes sont sous nos yeux en milieu de journée et la fin de l’après midi est mis à profit pour profiter des bonnes heures.
Les ondulations des sommets des dunes, les irisations du sable sont de véritables œuvres d’art. La difficulté de la marche est bien récompensée par le spectacle qui nous est offert.
Nous en profitons pleinement car les jours suivants seront moins gais car Thierry est victime d’une bonne d’déshydratation, malgré les précautions prises, qui l’obligera à garder le lit 3 jours au retour au camping. Il mettra une bonne semaine pour récupérer sous prescription médicale et un arsenal de médicaments.
Nous prenons la route plein sud au plus rapide pour tenter de rattraper le temps perdu.
La traversée du Moyen Atlas au sud de Azrou par la RN13 est somptueuse, la Forêt de Cèdres puis un enchainement de plateaux et de vallées, sont superbes.
Cirque de Jaffar
Notre première étape est le cirque de Jaffar par la route empierrée RP7318: un beau complexe de vallées convergentes peuplées de troupeaux de moutons. (guide Gandini 1 itinéraire J6)
Puis, nous poursuivons par l’itinéraire du guide Gandini 1, Z4, dans la vallée du ZIZ. Cette ancienne piste est maintenant entièrement revêtue. Comme il n’y a pas de camping alentour nous demandons à l’auberge Palacio par téléphone si nous pouvons être accueillis sur son parking. Pas de problème… si nous pouvons passer le couloir de 2.20 m entre 2 maisons suivi du raidillon à 20% en graviers qui mènent à l’auberge !
Mais de là, quel paysage ! Vue sur le très beau village Berbère Zaouiat Sidi hamza (32° 26.796 N , -04° 43.459 W). Ce village est tellement reculé et pauvre que nous n’aurions pas oser assister au zouk hebdomadaire ni visiter le Ksar, sans l’aide d’un guide local proposé par l’auberge. Le décalage de culture est trop important et ces Berbères très pauvres n’apprécient guère notre présence, sauf quelques femmes très chaleureuses.
Ces femmes Berbères ont insisté pour se faire prendre en photo. Le Ksar de Zaouiat Sidi hamza présente la particularité d’avoir des rues couvertes.
Dans ces villages sur les rives de l’oued, chaque famille a sa parcelle de terre irriguée, très fertile. Le travail s’y fait encore couramment à la traction animale.
Route vers Merzouga, par la palmeraie que se niche dans les gorges de l’oued Ziz et le village de Aoufous (RN17), grâce à une petite route parallèle qui permet de circuler à l’intérieur de la palmeraie.
Rissani une petite ville vivante, typique du sud entouré par les nombreux ksars que nous découvrons par la petite route touristique (RP7107).
Sur les conseils de Philippe, un Français qui tient un camping à M’Hamid (esprit désert), nous contactons Hrmad pour nous guider à travers le désert entre Merzouga et Zagora. Nous préférons ne pas nous aventurer seuls avec notre gros véhicule sur des pistes dont nous ne connaissons pas l’état. Hrmad nous confirme que nous n’aurions pas pu faire la traversée de l’oued Gheris en fesh-fesh sur plusieurs kilomètres. Vrai ou faux nous ne le saurons pas.
Vue du bivouac sur l’erg Chebbi (dunes de Merzouga)Bivouac d’un soir
Nous débutons le circuit par le tour de l’erg Chebbi avec bivouac et vue sur les dunes, puis après le contournement de Rissani par la route nous faisons une grande boucle par la piste vers le sud, avec un nouveau bivouac en plein désert. 200 km de pierrailles, de tôle ondulée et de quelques passages sableux franchis sans avoir à sortir la pelle.
Nouveau bivouac Nous aurons plusieurs fois des visiteurs qui semblent venir de nul part. Hrmad les éconduira fermement.
Dromadaires d’élevage qui semblent totalement libre de leurs déplacementsIls se rendent au puits quand le besoin s’en fait sentir.Marabout et cimetièreLes pistes circulent dans les vallées encadrées de djebels.
Visite de la médina de Rabat avant le retour en France
Nouveau test lundi matin après une charge complète de la batterie. Confirmation le chargeur 12V VOTRONIC est HS!
Nous en commandons un le jour même.
Les tests semblent indiquer que la batterie aurait perdu 50% de sa puissance. La technique lithium est récente, et les retours sur la durée de vie en situation ne sont pas encore très fiable. Le technicien ne s’engage pas. La notice de la batterie SUPER B donne 5 à 10 ans de durée de vie, la fourchette est large ! Son état de santé réel sera à vérifier à notre retour.
En attendant, balade à Biarritz, et dans les environs, visite de l’Hermione qui est en carénage à Bayonne. Les espoirs sont grands mais le cœur n’y est pas.
Le chargeur arrive le jeudi après-midi, je le monte tout de suite et bonne pioche, la charge se fait.
Nous reprenons la route du Maroc vendredi matin, l’esprit plus libre mais sans certitude sur la cause réelle de cette panne.
Plage de Biarritz, les surfeurs sont nombreux mais les grosses vagues ne sont pas au rendez-vous. Au loin le Pays Basque
Bien arrivé à Algéciras, tous voyants au vert ! nous traversons demain matin pour reprendre le voyage là où nous l’avons laissé : sur la route du Haut Atlas.
Un grand merci à tous, amis et famille, pour vos messages de soutien. Une mention spéciale à Francine et Lyonnel pour leur accueil chaleureux et leur assistance technique. Ils nous ont remonté le moral et aussi la charge de la batterie.
Avant de rejoindre le Moyen Atlas nous faisons une étape à Bahil au sud de Fes (33° 51.134 N, 04° 52.211 W) un village troglodyte haut en couleur dont la spécialité est le façonnage des boutons aux fils, Alexandrine se montre très curieuse de cette technique
Bahil
Le Moyen Atlas est connu pour sa forêt de cèdres majestueux. Elle s’étend sur le relief et les hauts plateaux entre 1500 et 1700 m d’altitude.
Forêt de cèdres
La sécheresse qui perdure depuis 3 ans sans aucune pluie depuis plus d’un an bouleverse le paysage. Tous les lacs qui d’ordinaire sont en eaux, sont là complètement à sec. Les sols sont à nu, les herbages semblent ne plus pouvoir nourrir les animaux, le spectacle est désolant. Le corolaire est que insectes et avifaune sont complètement absents de ces lacs qui devraient accueillir de nombreuses espèces d’oiseaux.
Le lac Afournir, dans le parc naturel d’Ifrane est à sec, il en est de même pour le lac Dayet Aaoua.La campagne est sèche.
La forêt de cèdres du Moyen-Atlas est peuplée des singes Magot. Un petit singe très sociable ce qui lui vaut d’être exploitée sans retenue par les vendeurs de pommes et de cacahuètes, sur les parkings, à l’intention des touristes pour faire LE selfie du voyage. Toujours ce fameux selfie qui transforme le touriste en collectionneur de sa propre tronche sur les lieux les plus spectaculaires du monde !!!
Cette action est d’autant plus préjudiciable que cette une espèce est en danger et que les cacahuètes ne font pas partie de leur régime.
Plus au cœur de la forêt des cèdres, Nous avons pu observer des bandes de singes sauvages dans leur vie quotidienne. Les interactions entre les individus, l’épouillage, les jeux des jeunes, l’alimentation… autant de scènes émouvantes.
Les problèmes techniques survenus les 2ème et 3ème jour du voyage commencent à nous poser problèmes. La panne de charge de la batterie auxiliaire réduit fortement notre autonomie électrique. Le voyant qui indique un défaut de l’ABS, s’affichant de manière aléatoire, rend le passage en 4×4 impossible et impacte la sécurité. Dans le sud le 4×4 sera indispensable et nous craignons à chaque instant l’immobilisation du véhicule. De ce fait nous tournons en rond entre Meknes et Rabat en attendant l’ouverture d’un garage Mercedes à Rabat après le jour ferier du lundi 10.
Le seul camping à proximité de Meknes est à une quinzaine de kilomètre, vers Moulay Idris le «camp Zerhoun bellevue» (34° 00.877 N, 05° 33,697W)
Heureusement que l’amabilité et l’hospitalité des Marocains nous met du baume au cœur. Spontanément ils nous souhaitent la bienvenue, nous aborde dans la rue, chef d’entreprise, professeur ou simple passant qui entament la conversation simplement pour le plaisir, sans arrière-pensées mercantiles. Même les commerçants ne sont pas trop pressants avec un mot aimable. « Soyez les bienvenue »
Artisan menuisierMedina de Meknes
En cette basse saison de nombreux campings sont fermés ou bien n’ont pas résisté à la fermeture due au covid. La plupart des campings indiqués sur OSMAND n’existent plus depuis des années.
Mardi 11 à 9h nous sommes pris en charge par le technicien de Mercedes. Il diagnostique en 10 mn un défaut sur le capteur de la roue ARG. Par chance la pièce est disponible à Casablanca. Elle livrée et montée le mercredi après-midi. Nous reprenons la route sereinement mais le défaut de charge de batterie s’aggrave. Retour au camping le soir au bord de la panne noire, comme notre humeur. Nous sommes obligés de nous brancher au secteur. Notre progression vers le sud n’est pas envisageable, le bivouac sans électricité n’est pas possible, les campings sont rares et le branchement incertain. Nous prenons la douloureuse la décision, après avoir tout tenté, de retourner en France pour se faire dépanner, en espérant de revenir, si c’est possible.
Départ de Rabat jeudi milieu de journée, traversée à Ceuta en soirée, arrivée chez Francine et Lyonel Bouet de CCRSM vendredi soir à Anglet après 1500 km en 1 jour et demi.
Lyonel a fait des recherches de dépanneurs spécialisés et a obtenu un RDV samedi matin !
Les origines potentielles de la panne sont multiples, l’alternateur est mis hors de cause, le chargeur est bien alimenté mais ne délivre pas de courant, la batterie lithium est bel et bien à plat. Nous devons effectuer une recharge maximum à 14.5V durant le week-end et nouveaux tests lundi matin. Les soupçons pèsent de plus en plus vers une défaillance du chargeur 12v.
Après un petit problème de carrosserie qui nous a immobilisé 2 jours en France, traversée de l’Espagne en un éclair par les autoroutes gratuites, 90% des 1200 km entre Ortez et Algéciras. Traversée du détroit de Gibraltar en moins de temps qu’il faut pour le dire. La douane Espagnole, une formalité. La douane Marocaine en 1.5 h d’attente mais contrôle rapide et bienveillant par les douaniers curieux de visiter le mobilcub. La seule question posée : Avez-vous un drone ? je n’ai pas eu à mentir car je l’ai laissé à la maison.
Nous avons la confirmation que l’importation temporaire du véhicule de 6 mois, est remise à zéro au changement d’année civile et suspendu le temps de la sortie du territoire.
Notre première étape à Chefchaouen, la ville bleue suspendue, que nous avions déjà visité sous la pluie en 2018, maintenant au soleil.
Puis Moulay Idris, une autre ville suspendue, verte celle-ci, la couleur de l’Islam, car c’est une ville sainte et un lieu de pèlerinage. Après avoir arpenté les rues escarpées, nous dégustons notre premier tagine.
Nous tournons la page des voyages nordiques pour d’autres horizons plus chauds où les courbes des dunes remplaceront les courbes des paysages enneigés.
Vous pouvez retrouver les photos et les récits des voyages précédents dans les onglets « portfolios » et « récits de voyages ».
Nous prévoyons un itinéraire du nord au sud qui passe par le moyen Atlas, la traversée du Haut Atlas plus ou moins rapidement selon le climat avec l’arrivée de l’hiver puis les djebels et les grands ergs du sud. Nous ne nous fixons pas d’objectif de temps et d’itinéraire. L’improvisation, les guides et les road-books de pistes alimenteront notre déambulation au quotidien. Retour en France en décembre. Le Mobilcub restera sur place pour la suite du voyage en 2023.
Rendez-vous fin septembre de l’autre côté de la méditerranée.
Photo d’archive prise en 2014 dans le sud Marocain lors d’une randonnée.
C’est lors de notre précédent voyage en Norvège, que nous avions découvert le Sculpteur Gustav VIGLAND. Nous ressentons les mêmes émotions en revoyant ces sculptures de bronze et de granit aux expressions pleines de sensibilité dans les postures et les regards. Elles sont visibles en accès libre dans un parc à l’ouest de Oslo.
Parking 59.9287°N, 10.7064°E
Puis nous passons une journée dans le centre-ville. Il est plaisant pour l’harmonie qui y règne entre la vitalité des grandes villes où se côtoient toutes les activités et la sérénité liée à une circulation routière apaisée et à la tranquillité des piétons. Une très grande partie des véhicules sont électriques et les rues sont donc particulièrement peu bruyantes.
L’architecture du centre est un mélange de bâtiments de style classique et d’édifices contemporains de grande qualité. L’opéra et sa vaste esplanade est l’ouvrage marquant. Son pan incliné en forme de plage et ses façades en verre font un lien entre ville, mer et port. A voir sous le soleil de fin de journée, avec de nombreux promeneurs !
Le troisième jour est consacré à la visite du musée Munch et des peintres surréalistes pour lequel nous consacrons plusieurs heures. A la suite de quoi nous reprenons la route car nous avons réservé le bateau qui nous permet d’atteindre le Danemark puis de faire la route jusqu’à St Fargeau.
Durant ce voyage nous sommes passés des grands froids, la neige, la glace du nord, à l’amorce de printemps des rivages du sud. Un petit regret… ne pas avoir vu les Lofoten sous la neige, mais compensé par des images extraordinaires de mers et de torrents gelées ou le rivage se confond avec les étendues d’eau pétrifiée et de cette multitude de petites maisons colorées ressortant dans la neige. A voir ci-dessous dans la vidéo.
Les routes et les paysages du quotidien en Suède et en Norvège.
Ceci est une vidéo avec un superbe rapace, le Pygargue à queue blanche, que nous avons eu le loisir d’observer à plusieurs reprises ainsi que l’aigle royal.
Cliquez sur la photo ci-dessous
Passage par Harstrad pour voir des amis en transit qui eux aussi viennent voir les aurores. C’est une ville moderne qui ne nous séduit guère.
Nous quittons les Lofoten et poursuivons notre progression vers le sud …et vers le printemps (Le soleil alterne avec la pluie qui alterne avec de bonnes averses de neige) … par la superbe route côtière n° 17: gros détours et petite moyenne le long de la côte très découpée. Nous jouons à « saute-fjords » par bateaux, tunnels et ponts.
L’itinéraire ne correspond pas puisque nous avons longé la côte au plus près, le temps de route encore moins car nous avons mis 6 jours.Au moment où parait cet article, nous sommes à Oslo.
Dès qu’on s’éloigne des côtes, le froid reste vif et lacs et rivières conservent leurs couches de glaces.
Lac gelé. Les traces sont celles de scooters de neige.
Bodo. Un port de commerce très actif avec un quartier résidentiel qui ne manque pas de charme. Nous cherchons en vain un petit restau mais tout est fermé, même les musées. Hors saison le touriste doit faire preuve de ressources.
A l’inverse Mosjoen (dont le « petit futé » dit qu’il n’y a rien à voir !) est un petit bourg très vivant qui vaut le détour. La rue principale est une succession de petites maisons en bois anciennes qui donnent d’un coté sur le fjord et de l’autre sur la rue desservant les commerces et bar / salon de thé. Les habitants s’y retrouvent pour papoter des heures selon le mode de vie Norvégien. Ce sont les lieux de convivialité. Ambiance locale et petites pâtisseries « faites maison » nous conduit à y rester un bon moment. A noter également de nombreuses galeries d’artistes locaux et d’artisanat.
Non, nous n’avons pas pris le café à l’extérieur…Mais dans ce chaleureux café.
Trondheim. Le soleil joue sur les façades colorées des anciens entrepôts du canal de la Nidelva, au rythme et à l’alignement parfait. Un ensemble très spectaculaire sur 500 m de long. A l’arrière des entrepôts côté rue, les petites maisons en bois de la même époque où se trouvent quelques-uns des bistrots branchés.
Un autre lieu vivant, le quartier Bryggene avec ces grands entrepôts en briques dont les rez-de-chaussée accueillent des restaurants. En ce samedi les rues et les terrasses sont pleines de monde, les gens profitent de la température printanière.
le quartier Bryggene et ces anciens entrepôts
A Trondheim, le parking CC est très bien placé 63.437 N, 10.419 E
Les parkings des églises, souvent isolées, sont des endroits que nous recherchons pour y passer la nuit.
L’extrémité d’un fjord, son village et son église au centre du cimetière. Prise de vue aérienne.
La succession de petits ilots entre Karvag et Farstad reliés par de nombreux ponts sinueux font de la belle route 64 un lieu remarquable et inattendu. Puis nous arrivons au superbe petit port de Bud 62.9.4 N 6.910 E, où nous flânons longuement en profitant du soleil.
Nous retrouvons l’équipage Anne et Jean Marc Poirson que nous savions faire un voyage « grand nord » en même temps que nous et avec qui nous échangions des informations. Nos circuits se croisant à Alesund, c’est l’occasion de passer un agréable moment à relater nos expériences et nos aventures sur les routes verglacées.
Cette ville atypique en Norvège a été entièrement reconstruite suite à un incendie dans les années 1905, dans le style rococo-art nouveau de l’époque. Cela lui confère un style très homogène bien différent de la tradition nordique
Notre itinéraire, toujours en zigzag, nous mène, pour changer de décors, vers les glaciers du centre, dans une belle vallée isolée, rte 655 entre Urke et Hellesylt.
Les sommets sont encore bien enneigés alors que les alpages verdissent. Les Norvégiens commencent à sortir dans les jardins, les travaux extérieurs reprennent et ils partent en promenade sur les chemins devenus praticables.
Après le passage du défilé impressionnant de la route 855, puis du vent très fort sur le plateau, nous redescendons dans la vallée pour visiter des églises en bois debout dont nous ne verrons pas les décors intérieurs car elles sont bien évidemment toutes fermées en cette saison !
Cette région du Télémark que nous traversons recel une architecture rurale très spectaculaire avec des constructions en rondins aux formes audacieuses. Ces petits bâtiments à usage essentiellement agricole sont encore très présents dans leurs états d’origine à la campagne.
Puis un dernier détour par la montagne pour voir une ultime fois les paysages enneigés avant de finir notre périple à Oslo où nous restons 2 jours. C’est avec plaisir que nous revoyons les sculptures de Vigeland.
Ceci est une vidéo, cliquez sur la photo ci-dessous
Ce soir 8 mars, nous trouvons un emplacement dégagé. Le ciel est voilé mais oh ! miracle ! il se dégage vers 22h et nous pouvons voir notre 4ème belle aurore… enfin une aurore qui nous satisfait car en la matière nous sommes bon public.
Ceci est une vidéo, cliquez sur la photo ci-dessous
temps réel du déroulement de cette aurore filmée en timlaps environ 30 mn
Il fait enfin beau ! Nous nous fixons de gagner l’extrémité sud en direct et de prendre notre temps pour le retour. Mais on ne se refait pas, le temps ensoleillé nous offre de multiples occasions de photos et à chaque fois c’est un arrêt plus ou moins long. Nous mettrons 4 jours pour atteindre Å, nom du petit port à l’extrême sud du chapelet d’îles.
C’est grand les Lofoten ! Un ensemble montagneux de 200 km de long mais que de détours. Entre Narvik, à la base de la presqu’île et l’extrémité, nous avons parcouru 400 km !
Nous entamons ce périple avec la neige qui tapisse encore la campagne et les sommets. Puis, avec le dégel nous retrouvons, soulagés, le bitume, après 1500 km de routes enneigées, mais aussi à regret car à 5°, 6° la neige fond au fur et à mesure que nous nous avançons vers le sud, jusqu’à ne plus en avoir autour de nous. Déçus, nous ne verrons pas les petits ports dans les paysages enneigés.
La tempête succède au beau temps. Pluie et vent accélèrent la fonte, la montagne perd son manteau blanc.
Les charmants petits ports de Å et de Nusjord sont en fait des villages musées dont les rorbuers, ces cabanes de pêcheurs, sont transformés en hôtel. Cela n’enlève rien à la beauté des lieux mais l’absence de bateaux et d’activités les rendent un peu artificiels.
A
Nusfjord
Nusfjord
Nous avons préféré les ports de Henningsvaer, Reine entre autres, dans de superbes sites sur des ilots, où il y a une réelle activité de pêche qui anime les villages dont des rorbuers sont moins proprets mais plus vivants
HenningsvaerReine
Les côtes extrêmement découpées jouent à cache-cache avec les fjords et les sommets abruptes. A chaque échappée du regard une nouvelle perspective plus spectaculaire.
La côte sud montagneuse et escarpée contraste avec la côte nord plus plate où apparaissent çà et là des plages sauvages et des prairies entre les falaises. Le site de la petite église solitaire de Flakstard (68.10577° N 13.30769° E) en est un exemple.
La saison de pêche est au maximum. Les bateaux de pêche côtière sont de petites tailles et les séchoirs à morues se remplissent pour profiter du vent pour faire sécher le « stockfish ».
Les Lofoten sont vraiment un endroit où les paysages sont saisissants.
Après un semaine passée aux Lofoten, retour progressif vers le «continent». Traversé en bac vers les îles de Vesteralen entre Fiskebol et Melbu. Ces îles sont tout aussi montagneuses et les paysages des sommets magnifiques.
En route, un élan nous observe…
Le beau temps est revenu avec en corolaire le spectacle d’une éventuelle aurore boréale mais ce soir les prévisions sont très moyennes. Nous stationnons sur un petit parking d’une toute petite route de l’île de Hadseloya, bien orienté au nord sans éclairage artificiel. De 20h à 00h30 un spectacle continue. Faible au début puis de plus en plus intense entre NE et NO, avec des formes très variable puis en un instant le grand jeu, tout le ciel s’embrase, sur 180°, d’Est en Ouest jusqu’au zenith. Incroyable, l’excitation est à son comble, la température des capteurs des appareils photo aussi, le 20mm ne suffit pas pour tout capter. Le bouquet qui n’est pas final aura duré à peine un quart d’heure mais quelle émotion. S’ensuivent d’autres belles figures mais moins intenses. Fin de l’aurore vers 00h30. Dodo à 1h les yeux « au vert ».
Pour un début, c’est pas mal.Coté Est.coté ouestAu zénith….
Après l’épisode de sol gelé, l’intendance, le sauna, visite de Tromso qualifiée de ville la plus septentrionale du monde. Il est vrai qu’elle se trouve à plus de 69° nord, bien au-delà du cercle polaire qui lui est à environ 66° N. Nous sommes plus près du pôle nord que de Paris !
Le centre-ville est très animé. Quelques belles maisons en bois lui donnent un cachet tout comme le quartier du port où subsistent quelques vieux entrepôts.
La « cathédrale arctique » d’architecture contemporaine est belle bien que très en retrait de celle de Rekjavik qui est de la même époque et également en béton.La visite du musée Polaire est intéressante mais s’y côtoient pèle mêle, les héros Norvégien des expéditions polaires, la culture Sami et la faune de ces régions. Le musée de l’université (hors centre-ville) est plus moderne avec une salle interactive consacrée à la géologie et une autre plus classique sur la culture Sami. Y sont expliquées la lutte de ce peuple pour sa reconnaissance et les oppressions dont ils ont fait l’objet jusqu’à encore très récemment. Médiocre Fish and Ships au restaurant le Dragoy sur le port, que nous ne recommandons pas. 2ème nuit à Tromso mais cette fois sur un parking tranquille dans la banlieue. 69.64713 N, 19.90172 E Le redoux et la pluie perdurent mais nous poursuivons quand même notre lente progression vers le sud. Première étape, le village de Sammaroy sur sa presqu’ile, un peu décevant par rapport à la lecture des guides. Les constructions des résidences secondaires défigurent le site.
En soirée route 862, le ciel est partiellement couvert mais nous pouvons quand même voir une nouvelle aurore boréale, assez faible, mais les nuages apportent des nuances de couleurs intéressantes. Le bleu qui apparait en bas sur toutes les photos des deux appareils photo est d’origine inconnue. Les possibilités de bivouac sont très réduites et ce soir là nous trouvons un petit parking dans un village où deux cars scolaires attendent leurs tournées. Nous y sommes bien au calme, sous une forte chute de neige. 69.38954 N 18.98645 E
Direction Finnesnes pour accéder à l’île de Senja avec une alternance de pluie et de neige car le redoux s’installe.
Les routes suivent les contours des côtes très découpées des fjords. Malgré le temps couvert nous nous régalons des paysages. La progression sur ces routes verglacées est très lente, 40, 50 à 60 km/h tout au plus pour assurer la sécurité. Les routes secondaires peu fréquentées et la vitesse réduite nous permettent de nous arrêter fréquemment pour profiter des paysages.
Pose à Gibostad au café « House of Senja » un sympathique café avec délicieuses pâtisseries maison et magasin d’artisans régionaux réunis. Accueil chaleureux de la patronne à la blondeur très « Norvégienne ».
Les paysages de montagne de l’île de Senja sont vertigineux, les falaises plongent à la verticale dans les fjords.
Beau bivouac sur le parking CC à l’extrémité de Mefjordvaer, face au large. 69.52148 N, 1743916 E
La route traverse fréquemment une zone montagneuse entre 2 fjords. La température baisse, la neige est plus blanche, la route aussi…
Après une journée au temps maussade, nous arrivons à Sorreisa et avons un court moment une petite zone de ciel dégagé vers 20h. Cela nous permet de voir une aurore boréale pendant un quart d’heure avant que les nuages ne reprennent le dessus. Dommage car c’est une soirée avec une très forte activité, nous sommes bien placés, nous aurions pu en voir de très belles.
Chaque soir nous recherchons un site bien placé, dégagé sans pollution lumineuse mais malheureusement de jour en jour les nuages nous masquent le ciel, pourtant les aurores boréales sont là comme en témoigne l’application « aurora forecast ».
Les fjords se succèdent dans notre progression vers le sud.
Avec un temps dégagé pour la première fois depuis 10 jours que nous sommes en Norvège, nous faisons route vers les Lofoten. La route E10 serpente en fond de vallées et traverse les montagnes enneigées qui nous entoure par de longs tunnels.
Le bivouac que nous pratiquons depuis le départ semble difficile aux Lofoten. Nous sommes ce soir dans un camping très bien situé mais à 30 € la nuit…
Nos forfaits téléphoniques et internet qui doivent nous permettre de rester en communication et de réaliser ce blog se sont mis en débits réduits ce qui limite nos publications pour les jours à venir. Ce soir nous sommes au camping avec la wifi. Bug, pannes ou simplement limitations de communication des opérateurs alors que nous n’avons pas consommés nos forfaits, nous ne savons pas précisément quelle est la cause.
Nous poursuivons notre route vers le nord sous de grosses chutes de neige et une température clémente. A la recherche d’un bivouac nous nous engageons dans une route secondaire qui nous conduit à un grand parc animalier. POLAR PARC 68.69163 N, 18.11164 E
Nous bivouaquons sur le parking du parc à l’invitation du personnel et le lendemain nous observons pendant plusieurs heures, lynx, loups, renards arctiques, bœufs musqués, rennes et élans en semi-liberté, toujours sous une grosse chute de neige et un gentil -6 qui entretiennent bien l’ambiance.
Lynx boréal, 20 à 30 kg de musclesIl semble bien paisible mais si l’on approche de la clôture il feule violemment.
Vidéo, cliquez sur la vignette ci-dessous:
Renard ArctiqueBœuf musqué
Nous finissons la soirée sur le parking en scrutant le ciel qui semble se dégager !
Et vers 21h les appareils sont sur pied… une première lueur blanche… on déclenche et merveille il y a du vert sur la photo… puis dans le ciel la lueur devient verte, puis plus vive et un quart d’heure plus tard disparait. Mais une seconde aurore inonde cette fois tout le ciel durant une heure ! il fait -20°, nous avons un peu froid au pied, mais des images plein les yeux !
Vidéo, cliquez sur la vignette ci-dessous :
Bien évidemment le chauffage a de nouveau gelé et nous redescendons donc jusqu’au fjord où la température avoisine -10° ce qui nous permet de passer le reste de la nuit au chaud.
En route, à l’occasion d’une pause café, nous observons deux élans, bien sauvages ceux-là, sur le coteau non loin de la route, nous avons le temps de les observer et de les photographier pendant qu’ils broutaient les arbustes.
Comme tous les cervidés, les Élans perdent leurs bois en hiver.L’Élan est un animal bien charpenté, aux membres très puissants, il pèse de 400 à 700 kg.
Trajet par la Belgique, l’Allemagne, le Danemark, avec le même itinéraire que cet été pour aller en Islande, 1300 km, un peu long, mais la promesse de la neige à perte de vue nous motive. Traversée de la mer du nord entre Grena et Halmstad, une simple formalité, puis remontée vers le nord par la côte au plus court. Les paysages enneigés apparaissent un peu au nord de Stockholm. Les étendues agricoles d’un blanc immaculé, avec les fermes isolées et colorées sous le soleil sont superbes.
Ferme de la plaine Suédoise.
Est-ce la mer ou un lac gelé ?
Vérification, c’est bien la mer que nous longeons, parfaitement blanche et lisse.
Etape au bord d’un canal gelé à Harnosand
La température baisse -10°, -12°, -15° la nuit, avec les aléas qui accompagnent ces grands froids ; gel de l’alimentation gasoil du chauffage…
Nous modifions un peu notre trajet prévisionnel et entreprenons la traversée de la Suède vers l’ouest, pour rejoindre la côte Norvégienne au niveau de Bodo.
Depuis Narvik, Tromso est encore à 250 km
Soleil radieux, des forêts de bouleaux à perte de vue, la température baisse encore jusqu’à -23° et la route blanchie. Plus loin, les hauts plateaux qui précédent la chaîne de montagne entre la Suède et la Norvège sont époustouflants de beauté, tout en blancheur.
La route brille …
Elle est bien glissante par endroit, prudence…
Les pneus neige font leur office, mais des clous seraient les bienvenus.
Bivouac côte ouest comme les autres jours sur un parking à proximité d’un centre-ville ou d’un village, le cadre est plus ou moins charmant mais de toute façon la nuit arrive entre 17 et 17h30 selon la couverture nuageuse.
Nous entamons la route direction nord vers Tromso en se donnant le temps, nous sommes désormais proche de notre destination, il est temps de profiter. Le temps est nuageux il neigeote, la découverte des fjords sous la neige nous ravit.
Nous arrivons à Narvik à l’heure du déjeuner, c’est l’occasion de profiter de la cuisine locale réputée pour ses produits de la mer. Le restaurant Fiskehallen (sur la place centrale) nous offre une belle carte de poissons pour un prix raisonnable.
Nous reprenons la route dans 2 jours pour le nord. Et oui encore le nord, c’est peut-être le magnétisme du pôle qui nous attire. Le Maroc s’est à nouveau refusé en ayant conservé ses frontières fermées, nous nous sommes donc tourné sans regret vers le nord pour ses aurores boréales, les paysages enneigés et tous les charmes des régions septentrionales que nous ne connaissons pas en hivers.
Nous faisons le choix de traverser la mer du nord en ferry entre Grena au Danemark et Halmtad en Suède plus économique et plus poétique que les ponts Danois. Puis remontée par la Suède vers Tromso puis les fjords sur la mer de Barents vers Hammerfest.
L’itinéraire prévu entre Halmstad (A) et Hammerfest (C) en passant par Tromso (B) : 2600 km
Équipement: Nous emportons tous ce dont nous disposons en doudoune en duvet, collant, sous vêtements thermiques, cagoules, chapkas, polaires, sur-pantalons, bottes chaudes, tout l’arsenal pour supporter la nuit polaire à attendre les aurores boréales dans les meilleurs conditions possibles.
Coté préparation du véhicule, rien de particulier, tous les réservoirs étant déjà dans des compartiments isolés et chauffés. Révision du chauffage Truma, un train de pneus neige neufs et le remplacement du liquide de refroidissement garantie à -20 d’origine pour un produit à -35°. L’isolation du poste de conduit est assurée par une cloison isolante HINDERMANN très efficace que nous utilisons aux sports d’hivers depuis des années et en complément un rideau extérieur plus léger pour le parebrise.
Pour terminer en beauté l’aventure Islandaise, Alexandrine vous propose une vidéo.
vidéo
Bonjour chers lecteurs, assidus à la lecture de notre récits de voyage.
Pour finir nous vous proposons une petite vidéo qui présente notre quotidien sur les routes et pistes dans un ordre presque chronologique. Tous les événements ne sont pas présents notamment quand la tension nerveuse ne nous permettait pas de penser à faire une photo ou une vidéo comme par exemple dans les montées mal empierrées à plus de 15 % en première courte avec grosses ornières à franchir ou dans les situations les plus stressantes.
En attendant de vous relater de vives voix ou par livre et vidéos interposées, nous vous remercions de l’intérêt que vous avez porté à nos aventures.
Chers visiteurs. Des vidéos ont été intégrées dans publications précédentes mais vous ne les avez peut-être pas vues car elles n’apparaissent pas comme telles dans le mail de notification reçu car le petit triangle de lecture ne s’affiche pas. Elles sont bien présentes, cliquez sur les photos ou regarder le blog dans sa version ordinateur par le lien: http://lemobilcub.travel.blog
Ceci est une vidéo
Nous retrouvons une nouvelle fois, Pascale et Gérard pour une seconde incursion dans les « hautes terres » mais cette fois par l’est . Le temps est au beau fixe, particulièrement doux ce qui aura des conséquences sur notre itinéraire.
Notre destination est le volcan ASKJA au centre de l’Islande dans une région aux paysages impressionnants et particulièrement austères.
Première étape pour faire l’ascension du SNAEFELL un sommet glacière de 1800 m, le 2ème plus haut d’Islande, accessible aux randonneurs moyennant une dénivellation de 1100 m dont les 200 derniers mètres sur des langues de glacier heureusement sans crevasse. Le sommet a un profil alpin, avec des pentes bien raides et de beaux séracs contrairement aux autres sommets d’Islande majoritairement en dôme.
le SNAEFELL 1800 m d’altitudeFinal de l’ascension sur un glacier. Au loin la calotte glacière du VATNAJOKULL, le grand glacier central de l’ISLANDE à 2000m d’altitudeSoleil, mais le vent est fort et frisquet.
Le beau temps nous accompagne et une température particulièrement douce d’environ 10 à 15° au sommet où nous constatons une importante fonte de la glace et un énorme ruissellement de surface. Nous prenons alors conscience que cette situation est exceptionnelle.
Pour se décontracter après l’effort nous prenons un bain chaud au superbe hot-pot du refuge de LAUGAFELL 64,88503° N, 15,35243° W.
La route 910 au départ de EGILSSTADIR traverse des zones agricoles, elle est bitumée, jusqu’au grand barrage hydroélectrique du lac HALSLON qui forme un lac artificiel d’une vingtaine de kilomètres pour alimenter la controversée usine d’aluminium implantée dans l’est. Nous sommes surpris de l’énorme débit d’eau déversé par le trop-plein, qui corrobore le constat fait sur le glacier la veille.
Puis, nous retrouvons les paysages minéraux vus lors de notre précédente incursion en Hautes terres qui offrent un sentiment de gigantisme mais aussi d’oppression.
Nouveau hot-pot en pleine nature (LAUGARVALLALAUG), le plus beau rencontré jusqu’à ce jour : une retenue est aménagée en pierres sous une micro chute d’eau à 38°… en pleine montagne ! 65,00567° N , 15,76008° W.
La route 910 se transforme en piste F910 mais fort heureusement, les torrents les plus importants sont enjambés par des ponts car ce sont des rapides en furie que nous croisons avec des eaux grises d’alluvions. Nous mesurons une nouvelle fois l’importance du phénomène climatique. Plus loin la piste qui nous avions prise est noyée par un cours d’eau qui est sorti de son lit, pour l’instant inoffensif … mais dont on a appris le lendemain qu’il l’avait entièrement coupée… ouf !
En approchant de ASKJA nous traversons des paysages désertiques. Des étendues de sable noir volcanique à perte de vue et des champs de lave que l’on traverse en zigzaguant entre les plissements qui émergent du sable noir ou blond. Le soleil fait jouer les dégradés de gris au noir ponctués de teintes vertes de la mousse aux abords des cours d’eau. Des paysages irréels. Avec le soleil, c’est magnifique, mais sous un ciel bouché comme on en rencontre parfois… c’est oppressant.
Circulation dans les coulées de laves Un peu de répit dans le paysage volcaniqueZigzag entre les blocs de lave.ici ce sont des dalles de lave
Le vent forcit et avec lui des nuages de sable et de poussière. Nous bivouaquons au bord de la F903 à l’abri derrière un petit relief rocheux.
Nous franchissons via un pont, une nouvelle fois la JOKULSA, une grosse rivière qui descend directement du VATNAJOKULL (le grand glacier central Islandais). Elle coule en cataracte et est largement sortie de son lit. Il n’est heureusement pas prévu de gués sur notre parcours vers ASKJA. Par contre, un passage sableux de quelques kilomètres nous oblige à louvoyer dans les ornières, à fond en seconde, … surtout ne pas s’arrêter… ce qui devient compliqué quand il faut contourner des véhicules qui se sont ensablés, en mordant hors piste dans le sable mou. C’est passé pour nous, d’autres n’ont pas eu cette chance. Le dégonflage de nos pneus nous a sans doute aidé.
Entre les émotions, nous profitons quand même du paysage volcanique qui nous entoure.
Arrivée à ASKJA nous apprenons que certaines pistes du secteur sont fermées en raison du gonflement inhabituel des cours d’eau, d’avantage encore qu’au moment de la fonte de la neige début juillet. Les pistes F910 ouest et F26 que nous avions empruntées 1 mois plus tôt sont aujourd’hui fermées.
Refuge à ASKJA, nous sommes dans un parc, le bivouac est interdit, nous devrons aller à l’espace dévolu au camping Il y a 20 ans nous avions campé à ASKJA. Il ne faut pas compter avoir un matelas d’herbes.
Le site d’ASKJA est une caldeira de 45 km2 aux roches de couleurs nuancées entre noir et rouge bordeaux âgées de 10 000 ans, mais surtout, au centre, le minuscule petit cratère et son lac bleu émeraude jeunot seulement de 150 ans. Un site unique, spectaculaire, qui se mérite car l’accès n’est vraiment pas facile et demande des heures de pistes à au moins 100 km de la route la plus proche.
En marche dans la caldeira vers le lac VITILa caldeira de 50 km² avec le grand lac et le minuscule lac VITI dont l’eau est à 22°
Le vent chargé de sable nous a accompagné ces jours derniers et pour ce soir il est annoncé de la tempête. Vers 21 h calme plat, nous pensons avoir mal compris du fait de notre anglais sommaire. Mais vers 23h quelques rafales, puis à 3h du matin, tempête ! Nous cherchons à nous mettre un peu à l’abri d’un bâtiment car les cailloux en pierre ponce volent à l’horizontal et viennent frapper la carrosserie.
Nous devons quitter le site par le nord en empruntant la F88 mais il y a des gués importants. Compte tenu du contexte, nous nous informons auprès du ranger qui préconise, à la vue de nos véhicules, les gués de la F88 avec 60/70 cm d’eau plutôt que le sable traversé la veille où des voitures sont toujours ensablées sur la piste. Le poids de nos CC nous pénalise dans le sable alors que dotés de schnorkel, ils devraient pouvoir passer le gué… C’est parti pour la F88, avec 50 km à nous demander ce qui nous attend !
Arrivé sur place, j’enfile les waders et m’engage dans le lit du cours d’eau pour m’assurer de sa profondeur et de l’absence de grosses pierres dans le fond et qui pourraient être très dangereuses. Effectivement 60/70 cm d’eau en bordure du passage ne devrait pas poser de problème. En première + vitesse courte, tranquillement mais pas trop lentement pour garder de la motricité et pousser la vague qui monte à plus de 1 m. Le fond est stable, pas de risque d’enlisement. Les autres gués moins profonds ne poseront pas de problème.
Nous quittons Pascale et Gérard, chacun reprend tranquillement sa route après 400 km de pistes classées « F » ce qui signifie « pistes difficiles avec gués réservés aux jeeps 4×4, interdites aux SUV et 4×4 de route » avec amende à la clé sinon ! Panneaux en islandais et Anglais aux entrées des secteurs concernés.
Il nous reste 10 jours pour profiter des fjords du sud-est avec, sans doute, d’autres passages difficiles comme tout au long du voyage dès lors que l’on sort des routes bitumées et des routes empierrées.
Pour boucler la boucle, nous traversons le col par la gravelle 917 dont l’enneigement nous avait interdit l’accès le premier jour. Le paysage vaut le détour.
Le village de BAKKAGERDI est plein de charme avec son petit port. Sa falaise à Macareux est bien évidemment déserte en cette fin août car tous les oiseaux sont repartis en mer. Puis nous empruntons la piste F 946, assez difficile, dans un paysage très alpin vers le col HUSAVIKURHEIDI .
port de BAKKAGERDI
La gravelle 953 (très raide) nous permet de passer le magnifique col MJOAFJARDARHEIDI et de remonter le fjord MJOIFJORDUR très sauvage, pour finir dans un village du bout du monde et un phare orange comme il se doit en Islande.
Vue aérienne du fjord de MJOIFJORDUR
Les villes de ESKIFJORDUR et NESKAUPSTADUR qui accueillent les plus grosses usines de conserveries de poissons d’Islande. Ces petites villes de 1000 à 2000 habitants paraissent minuscules au fond des fjords de 20 km, des paysages grandioses et des sommets de 500, 600, 700m.
Nous faisons une incursion dans le massif GRAENAVATN par la piste 958 qui mériterait d’être classée F tant elle est raide, étroite et ravinée. Nous n’irons pas jusqu’au bout.
Les montagnes qui s’intercalent avec les fjords à l’Est ont des similitudes avec les alpes, alternances de barres rocheuses et de pentes herbeuses où se régalent les moutons… et les rennes parait-il. Nous n’en verrons pas mais les chasseurs, eux, les trouvent en sillonnant la montagne par groupes et en quad. Nous avons croisé à plusieurs reprises des groupes de 4×4 avec des remorques pour les quad et des pick-up transportant des cadavres de rennes.
Dans un superbe petit musée à FASKRUSFJORDUR, hommage aux pêcheurs Breton de Paimpol qui sont venus au 19 ème siècle pêcher la morue sur les côtes Islandaises, mais aussi y mourir.
Nous finissons notre voyage en Islande par la visite de bourgs et le contour de quelques fjords à l’est, tranquillement, sans ambition exploratrice ni prise de risque.
La nature prend des teintes automnales
Puis retour à EGILSSTADIR par la gravelle 966 et la route 95, à la recherche des Oies cendrées, derniers oiseaux encore présents avec quelques Eiders et Fulmars, qui nous survolent en formation et qui repartent elles aussi vers le sud. Nous en verrons peut-être du pont de notre ferry en route vers le Danemark.
Seules restent présentes les femelles Eiders avec leurs petits de l’année, les mâles sont invisibles sans doutes repartis en mer.Regroupement des Oies cendrées en vue du départ en migration.
Ville portuaire de SEYDISFJORDURcoté village
La petite ville portuaire de SEYDISFJORDUR, est la seule ville à recevoir les ferries internationaux de la seule compagnie qui assure l’unique liaisons avec le Danemark.
Nous partons avec le beau temps, la traversée devrait être plus tranquille qu’à l’aller. Nous ne verrons pas les premières neige bien qu’il ne fasse ce soir à 21h que 5 degrés.
Le Norrona nous attend pour l’embarquement demain.
C’est sur la péninsule de REYKJANES au sud/ouest de l’Islande, sur la faille tectonique que nous pouvons admirer le volcan actuellement en activité de FAGRADALSFJALL.
Plus loin une énorme usine exploite les nombreuses manifestations géothermiques qui se trouvent sur cette ligne pour fournir l’énergie à cette région très industrielle et peuplée. Usines , tuyaux et vapeurs en tous sens ! Quelques sites libres d’accès sont visitables dont celui de GUNNA, d’un intérêt limité, mais avec des vapeurs sortant de terre ça et là pour des vues à contre jour photogéniques !
Retour vers la côte où nous retrouvons les Sternes Arctiques qui ne manquent pas une occasion de nous agresser car nous sommes sur leurs territoires. En contrepartie, je profite de leur relative proximité pour faire quelques photos en plein vol des oiseaux avec la nourriture destinée à leurs partenaires qui couve. Avec leur vol toujours aussi rapide et aux trajectoires erratiques, les maintenir dans le cadre au 600 mm est aléatoire.
Les balades sur les falaises à VALANUKUR et plus au nord au bout d’un long chemin à HAFNABERG 63,88086° N, 22,73939° W permettent d’accéder à des sites de nidification où l’on retrouve : Fulmar boréal, Mouette tridactyle, Guillemot à miroir, et quelques Fou de Bassan.
Comme nous pouvions nous y attendre REKJAVIK vit paisiblement la proximité du volcan, qui selon les informations recueillies sur internet, ne présente pas de danger car il n’est pas de nature explosive… ouf !
Quelques belles maisons dans le centre ancien très animé, un quartier à l’architecture contemporaine en front de mer et la superbe cathédrale, tout en sobriété, elle aussi contemporaine inspirée des orgues basaltiques et qui domine la ville. Nous espérions trouver des boutiques de design et d’artisanat d’art à l’inspiration très nordique, mais nous restons sur notre faim.
Sculpture « le voyageur du soleil » de Jon Gunnar Arnasson disposée sur le bord du fjord à Reykjavik.
Nous quittons Pascale et Gérard que nous retrouverons plus tard dans 3 ou 4 semaines.
Piste quotidienne nommées « F » empruntée dans le centre de l’Islande
Nouvelle incursion dans les hautes terres par la route empierrée 35 qui mène à quelques glaciers du centre.
Note à l’intention des photographes: tous les ciels présentés sont authentiques, aucun n’a été remplacés. La mousse qui tapisse les sols humides semble vert fluo au milieu des sables et roches noires
De fait, nous suivons de nouveau la faille et alternons entre chaud et froid, paysages d’eau, de glace et sites géothermiques avec l’inévitable GEYSIR, le geyser qui souffle son eau à 100° toutes les 5mn à 20 m de haut. Ça semble banal, mais même à la 3ème visite en 20 ans, c’est spectaculaire. (mauvais temps, pas de photos)
Fumerolles de HVERADELLIR
Puis, nous nous rendons à GULLFOSS, une des plus grandes chutes d’Islande.
Nous empruntons la piste F335 vers le lac glacière HAGVATN et le glacier LANGJÖKUL, mais il faut se rendre à l’évidence, après 10 km de trous, de bosses et d’ornières, l’état de la piste est incompatible avec la capacité de notre véhicule. Demi tour. Nous avons plus de chance avec la F336 qui nous mène au pied du glacier. Malheureusement de nombreuses moto-neiges sillonnent la glace pour des groupes de touristes déversés par des « big bus »…
Tout le long de la 35 les paysages de glaciers dans le lointain nous accompagnent.
Gorges sur la F347 d’accès à HVERADALIRLacets de la F208Quelques paysages des hautes terres.
Mais le lieu le plus extraordinaire de la région est HVERADALIR, un site géothermique perdu dans le massif de KERLINGARFJOLL (sur la piste F347 au final un peu musclé) d’un relief tourmenté, tout en nuances d’ocre, de jaune et de blanc avec les projections de vapeur au milieu de la glace qui témoignent d’un sous-sol qui semble pouvoir exploser d’un instant à l’autre.
HVERADALIR
Toujours sur la faille, la baignade en rivière chaude de REYKJADALUR 64,0479° N, 21,222° W en pleine montagne, accessible après une petite heure de marche, semble très prisée des islandais,
Nous ne le savions pas, du coup nous n’avions pas le nécessaire de baignade.
Plus loin sur la 35 le site géothermique de HVERAVELLIR 64,865° N, 19,552° W, très isolé dans son champs de lave.
Nous ne sortons pas des hautes terres par le nord car cela nous éloignerait trop de nos prochaines destinations et refaisons donc 70 km et 3 heures de pistes vers le sud avant de retrouver le bitume.
Vallée de l’énorme fleuve PJORSA qui vient du centre avec pour point d’orgue (basaltique) la cascade de HAIFOSS 34,205° N, 19,680° W, extraordinaire pour la beauté du site en gorge dans cette roche noire au milieu du plateau herbeux. 130 m de chute verticale, une des plus hautes d’Islande.
HAIFOSS , vue aérienne
Et la petite mais non moins originale double chute de HJALPARFOSS 64,114° N, 19,853° W
Comme des gosses, les chutes nous attirent, elles sont toutes particulières! Dans de belles gorges, c’est aussi l’occasion d’apprécier des cadres naturels différents.
Le glacier VATNAJOKULL vu depuis le lit de la rivière KROSSA
Nous savons que l’accès au très beau site montagneux de PORSMORK se fait par une piste aux gués difficiles, la F249, le long d’une très grosse rivière la KROSSA. Des alertes à l’entrée signalant qu’elle est réservé au 4×4 surélevé nous le confirme. Un gué, puis deux, sans grandes difficultés, nous en avons une dizaine à franchir. Puis devant un gué plus important, nous attendons le passage d’un véhicule pour évaluer sa profondeur. Un TOYOTA le franchit sans problème. Devant notre interrogation, le conducteur nous précise que le suivant est « a little more deep », un peu plus profond. Effectivement plus profond, plus large et avec du courant, un grand panneau alerte des blocs dans le fond. Comme il se doit, nous attendons une nouvelle fois le passage d’un autre véhicule. Il se présente un énorme fourgon Ford rehaussé avec de grosses roues, typiques de la mode islandaise. Nous constatons que la profondeur est gérable mais les rochers qui tapissent le fond le font bondir et rebondir malgré sa capacité d’absorption. Donc pour nous, c’est un demi tour. Dommage ! Pour nous consoler le lendemain nous longeons la Krossa sur l’autre rive par la F261. Avec le soleil qui est revenu, le paysage est superbe, montagnes verdoyantes et glacier le MYRDAJSJOKULL en couronnement.
De retour sur la côte sud nous retrouvons l’affluence de touristes, maintenant présents en Islande. Ils visitent les sites aisément accessibles par la route 1 dans un rayon relativement proche de REKJAVIK.
La mode des selfies à outrance prive les autres visiteurs de la beauté des lieux ! En se mettant devant, voire sur le site, dans des postures grotesques, face au smartphone, en tournant le dos au sujet de leur voyage, ce qui leur importent, c’est uniquement de se voir sur l’écran ! Le visiteur qui lui vient admirer se retrouve donc face à une haie humaine de gens qui sont plus attentifs à ce qu’ils vont publier sur FB que de profiter d’un paysage exceptionnel.
Loin de moi l’idée de dénoncer la photo souvenir avec enfants, petits enfants, parents, amis, qui font les liens sociaux et familiaux, mais de cibler l’abus du « paraître » avant tout sur les réseaux sociaux. Le but n’est pas de voir, mais de se faire voir.
Passage par les sites magnifiques de SKOGARFOSS, la falaise de DYRHOLAEY et les orgues basaltiques de REYNISDRANGAR, apothéose du phénomène cité plus haut.
Plage de sable noir de DYRHOLAEY
A noter l’excellent musée de SKOGAR qui retrace l’histoire des Islandais depuis le XVIII et la création des infrastructures de transports et de communications au XX siècle. Paradoxalement très peu fréquenté malgré la proximité de la route 1.
Salles de séjour des petites maison en bois recouvertes de tourbe dont certaines ont été habitées jusqu’aux années 70.
Petite piste 214 au départ de la N1 praticable par des VL, avec de très beaux paysages.
Depuis 5 ans, le bivouac libre est interdit sur tout le territoire. Y déroger n’est pas facile, notamment dans ce secteur agricole sans espaces vierges accessibles par les pistes. Car ici en Islande, toutes les terres sont privées. Nous en avons fait les frais à plusieurs reprises en étant aimablement prié de regagner un camping. Chaque nuit coûte 20 à 30 € pour nous 2, douche en supplément. Le budget pour 3 mois est conséquent ! De plus la majorité d’entre eux n’a pas de possibilité de vidange des eaux usées et wc. Dans la lande entre la route 1 et la mer nous trouvons tout de même à l’abri des regards, des bivouacs 64,41635° N, 18,76184° W, ou 63,49359° N, 19,41995° W.
Paysage de la chaîne de volcans vus depuis le sommet du LAKI
Par les pistes F206 et F207 nous rejoignons le site de Laki. C’est une chaîne de volcans de 25 km de long qui s’est crée en 1793 lors d’une des plus grosses éruptions de l’histoire de l’Islande. Du sommet accessible à pied en 1h et 200 m de dénivellation, nous pouvons voir ce chapelet de cratères à perte de vue.
Le temps se maintenant au beau, nous décidons de retourner à LANDMANNALAUGAR car il y a 3 semaines, le mauvais temps nous en a chassés. C’est un des plus beaux paysages de l’Islande avec ses montagnes aux teintes toutes en nuances d’ocre, de vert, de gris, les inévitables fumerolles et champs de laves. Nous ne sommes pas loin de la faille. Je profite du soleil pour monter au sommet qui nous domine ; le SUDURNAMUR.
Vue depuis le SUDURNAMUR Vue aérienne de la rivière SKAFTA le long de la F208
Nous revenons sur la côte pour contourner le VATNAJOKULL par le sud et profiter des paysages offerts par toutes ses langues glacières qui viennent se jeter dans les lacs et vêler leurs icebergs.
VATNAJOKULL
Les plus spectaculaires sont le FJALLSARDON et le célèbre JOKULSARON
Nous profitons des pistes qui s’approchent des glaciers pour bivouaquer dans des paysages de rêves.
Près du glacier FALLJOKULL 63,96003° N, 16,82137° W
Près du lac BREIDARLON, 64,04640° N, 16,33383° W
Malgré la proximité du parc national, nous ne serons pas inquiétés cette fois par les rangers.
L’alternance jour nuit a repris avec 7 h de nuit en cette 3ème semaine d’août.
La majorité des oiseaux a atteint leur taille adulte, parfois nous rencontrons des Heiders et ici des Plongeons Catmarin avec des petits.
Le phénomène est bien ressenti par les oiseaux qui ont presque totalement disparu, la plupart étant migrateur ou vivant en haute mer.
Le contournement sud du VATNAJOKULL est presque terminé, nous retrouverons Pascale et Gérard dans quelques jours pour retourner dans les hautes terres de l’est et atteindre AKJA.
Après avoir retrouvé Pascale et Gérard nous quittons VARMAHLID où nous avons fait tous les pleins : eau, carburant, nourriture. Direction les déserts du centre par la piste F752 avec pour objectif, ASKJA à 250 km. La piste n’est pas très roulante, 100 km en 5h !
Cette portion de piste plus roulante nous laisse le loisir de faire des photos.
Bien que le mois de juillet soit bien entamé les torrents sont encore chargés et les gués assez hauts. Arrivés au dernier gué important à 100 km avant ASKJA sur le F910, 64,820° N 17,874°W, le niveau et le débit sont trop importants pour que nous puissions traverser en sécurité.
Le torrent est très rapide, assez profond par endroit et le fond est tapissé de blocs de pierre.
Des Islandais avec un véhicule similaire aux nôtres décident de ne pas passer et d’attendre le lendemain matin, ils confortent notre sentiment. Nous bivouaquons donc sur place, bercés par le bruit du torrent. Le lendemain le niveau a bien baissé ce qui le rend empruntable.
Cependant, réflexion faite, à la fin du parcours après ASKJA dans 200 km, il y a aussi de nombreux gués. Nous réalisons que si nous ne pouvons pas traverser l’un d’entre eux, nous n’aurons plus assez de carburant pour revenir en arrière et refaire 300 km jusqu’à une station, car nous consommons entre 15 et 18 litres au 100, sur la piste. Un risque qu’il n’est pas question de prendre. Nous décidons de changer d’itinéraire et de rejoindre le LANDMANNALAUGAR au sud à 100 km. ASKJA est un site remarquable, nous pourrons y revenir plus tard par l’est.
Les hautes terres du centre sont des hauts plateaux pierreux coupés ça et là de montagnes et de vallées. Ailleurs, ce sont des reliefs plus ou moins escarpés recouverts d’une végétation rase de mousses, d’herbes et de tourbe qui ondulent.
Un rayon de soleil bienvenu en soirée, pour le bivouac, après une journée pluvieuse.
Les nombreux, ruisseaux et torrents témoignent de l’abondance des pluies et de l’apport des glaciers. Notre capacité théorique de traversée de gué se situe à 70 cm d’eau. Nous ne prenons pas de risques en flirtant avec la limite, mais la vague que forme l’avant du véhicule les dépasse parfois du fait des chaos provoqués par les grosses pierres qui tapissent le fond.
L’un des nombreux gués traversés
Après avoir fait le plein à HRAUNEYJAR nous rejoignons le LANDMANNALAUGAR par le piste 208 dont la tôle ondulée très formée la rend éprouvante pour la mécanique et pour les passagers.
Le temps à LANDMANNALAUGAR est acceptable ce matin, nous nous engageons pour une balade de la journée. Montée au BRENNISTEINSALDA sans problème, puis au BLAHNUKUR mais le temps se dégrade, nous sommes obligés de rebrousser chemin car le vent est tel sur l’arrête menant au sommet que la marche n’est plus possible.
Toutes les manifestations volcaniques sont représentés dans le LANDMANNALAUGAR.
De retour au camping, la pluie se met à tomber. Les prévisions sont très mauvaises pour les jours suivants, nous décidons de finir la traverser nord/sud par la F208, puis les F233 et F232. Dans la pluie et le brouillard, nous ne profitons pas des paysages. De plus, cette piste est un peu trop difficile à notre goût avec des raidillons sévères, des dévers et des gués limites. Nous décidons de rejoindre VIK par la 210 réputée plus facile, mais il s’avère quelle est du même profil mais avec moins de gués techniques.
Arrivée à VIK le temps est plus clément, direction la péninsule de REYKJANE à l’ouest et le volcan en activité le FAGRADALSFJALL par le route 425.
A plusieurs kilomètres, nous voyons une nappe de fumée grise et une colonne de fumée blanche. Au fur et à mesure que nous approchons, nous n’avons plus de doute, c’est bien le volcan qui se manifeste.
Le cratère nous est masqué du parking. Il faut transpirer un peu pour pouvoir contempler ce spectacle : 5 bons kilomètres de marche et 300 m de dénivellation sur un mauvais chemin créé pour l’occasion nous permettent d’accéder à un premier sommet en face du cratère puis à un autre un peu plus près à environ 1,5 km de distance.
Tout au long de la marche les projections de laves nous apparaissent progressivement, puis les grondements et là de notre mirador c’est un spectacle extraordinaire. Le cratère est rempli de lave rouge qui bouillonne, projetée à plusieurs dizaines de mètres de haut et qui s’écoule en rivières ininterrompues.
L’attention est captivée par cette masse en fusion qui ondule en vagues, explose, s’écoule en masse visqueuse, tout un cocktail de mouvements que nous n’avons jamais vu d’aussi près concernant un volcan. Pendant un long moment nous restons scotchés.
Depuis le 19 mars 2021, date de son éruption qui était attendue, il a rempli les vallées environnantes. Au retour nous longeons une longue coulée fumante, encore tiède, qui fait bien 4km de long. L’écoulement principal se faisant désormais sur un autre versant. Mais la route 425 est à moins de 1 km des premières coulées qui pourraient être de nouveau alimentées !
Au loin on devine la route 425, puis la mer. Les couches successives de laves ont des aspects et des couleurs différentes.La lave ressemble à une énorme pâte visqueuse qui résonne comme du verre une fois durcie.
La ville de GRINDAVICK est à moins de 10 km du volcan et REYKJAVIK à 40 km. Nous irons voir si la vie semble perturbée…
Nous accédons à SIGLUFJÖDUR par la superbe route empierrée 82 qui remonte une large vallée en suivant le cours du torrent chargé des eaux de fonte car la température est particulièrement douce.
chute de VALAGIL La montagne et la campagne sont parsemées de vielles maisons en tôle dont l’aspect rouillé leurs donnent du charme.
SIGLUFJÖDUR se trouve au nord de la péninsule de TRÖLLASKAGI. Le passionnant musée du hareng raconte l’histoire de cette ville qui comme beaucoup d’autres en Islande a vu son age d’or avec la pêche et la transformation du poisson. Cette ville usine entièrement tournée vers cette activité pendant 60 ans, a connu un déclin brutal en 1968 du à la raréfaction du hareng surpêché et aux mutations technologiques qui ont rendues les dérivés de ce poisson, obsolètes.
La ville et le port ont beaucoup de charme avec un petit centre actif et animé.
Visite d’une des dernières églises rurales en bois et au toit de tourbe VIDIMYRARKIRKJA. Piste 7682 , 65,538° N, 19,471° W
Nous nous engageons sur le contournement de la péninsule de VATNESà la recherche de falaises terreuses qui pourraient accueillir des Macareux qui nichent dans des terriers. Recherche vaine avec en lot de consolation un moment de détente dans le hot pot de GRETTISLAUG, petit bassin sommairement maçonné avec des rochers et dont l’eau est entre 37° et 40°. 65,881°N, 19,736°W
BLONDUOS ; Nous y faisons étape pour le ravitaillement, mais surtout pour son musée du textile qu’Alexandrine ne saurait manquer. Bivouac dans la lande.
Une fois n’est pas couture, nous dérogeons à notre habitude de bivouac dans la lande car le petit camping attenant, bien que sommaire, est face à la mer !
Contournement de la péninsules de VATNSNES ; les bords de mer se suivent mais ne se ressemblent pas. Étape à Osar pour observer les phoques qui se prélassent sur le banc de graviers de l’autre coté du bras de mer à 100m, jumelles obligatoires, ils sont bien une trentaines. 65,596° N, 20,631° W
Le restaurant Geitafell près de TJORN, nous sert une succulente soupe de poisson bien garnie.
HVAMMSTANGI : Une fabrique de pull Islandais offre un grand choix de modèles et beaucoup moins chers qu’en boutique de souvenirs, non loin d’un charmant petit musée rural un peu fourre-tout, mais plein de vieilleries. 65,391° N, 20,939° W. Bivouac sur le petit port de DRANGSNES
Les églises sont très souvent isolées dans la campagne ou à proximité d’un groupe de fermes. Au loin la petite ville de Pingery.Vue d’un des fjords du nord ouest, les falaises abruptes laissent peu de place aux pâturages et à la route.
La petite île de Grimsey est un lieu de nidification du Macareux moine. 2 fois par semaine un petit bateau propose de s’y rendre depuis le village de DRANGSNES pour les observer. Nous ne manquons pas cette occasion. Nous sommes 3 visiteurs pour des milliers d’oiseaux… Le beau temps aidant, nous faisons de très belles vues de cet oiseaux en costume de parade. En hiver, il perd ses couleurs chatoyantes. Il n’est pas farouche au sol mais très rapide en vol. 65,688° N, 21,440° W.
Le Macareux apporte la nourriture à son partenaire resté au nid pour couver.
Le nord de la péninsule centrale Est est une suite de fjords de 10 à 15 km qui entaillent la côte. Il faut en contourner 6 pour atteindre la « grande » ville de la région ISAFJORDUR.
La péninsule du NORD de la région qui est inaccessible autrement qu’à pied (c’est la réserve nationale de HORNSTRANDIR) abrite le renard arctique. Ce charmant petit animal, plus petit que notre goupil, a développé une fourrure blanche ou grise selon la saison, qui est réputé la plus performante du règne animal et lui permet de supporter des températures pouvant descendre jusqu’à – 50 °. Il est très farouche et doit sans doute déranger dans cette région désertique car bien que les effectifs soient en baisse il est chassé ! Comme la baleine pour des raisons scientifiques … dit-on… et avec la bénédiction du gouvernement. Tout est clairement expliqué, film à l’appui, dans le centre de protection qui lui est consacré à SUDAVIK.
Quelque part dans les fjords du nord ouest
Beau bivouac dans la lande près du petit lac de LAUGABOLSVATN 65,986° N, 22,664° W,
Balade vers la chute VALAGIL, en gorge de 100 m de haut. Encore une chute me direz vous. Mais elles sont toutes différentes et la plus spectaculaire dans la région est celle de DYNJANDI. Un véritable rideau d’eau descend du plateau en une nappe répartie sur une très grande la largeur.
Chute de Dynjandi
Un nouveau beau bivouac au bord du fjord, sur la route 63, 65,618° N, 23,388° W
Le temps est bouché, nous profitons d’un hot pot en bordure du fjord ; les Sternes nous survolent, nous ne sommes que 4 à faire trempette dans l’eau chaude, l’ambiance du lieux sous la bruine est étonnante. Relâche à BILBURDALUR et attendant que le temps s’améliore.
L’un des petits portes de pêche qui parsèment la côte. La pêche artisanale et industrielle au départ des grandes villes, semble la principal ressource de la région, sans oublier le tourisme et ses innombrables guesthouses.
Superbes paysages dans la traversée des péninsules sud-ouest par la route 63 ainsi que le détour par la route empierrée 619 valent le voyage par beau temps. C’est une alternance de falaises noires contrastant avec les plages de sable blond.
L’une des plages du fjord ARNARFJORDUR route 619
La falaise de LATRABJARD haute de 400 m, est un site de nidification des oiseux marins qui confirme sa réputation. Malgré le mauvais temps et le vent en tempête, nous pourrons voir les rares Guillemots de Troïl et pingouins Torda, le très rare Guillemot de Brünnich, de nombreux Grands Corbeaux et Fulmars Boréal, la Mouette Tridactyle et quelques Macareux.
Guillemot de Troïl Pingouin Torda en paradePingouin TordaGuillemot de Brünnich Pingouin Torda, les différences sont subtiles.
A suivre vers les territoires du centre appelés « hautes terres » avec ses paysages plus austères.
Le nord de l’Islande est traversé par une grosse rivière la JOKULSA qui a taillé une belle gorge de 25km dans sa partie avale au travers des anciennes coulées de lave sculptant au passage d’étranges formations. Aujourd’hui le soleil est présent, nous en profitons pour faire de longues balades le long de cette gorge en traversant une lande vallonnée couverte d’une végétation rase et de bouleaux nains torturés par les intempéries, d’où émergent des plies de laves. Un peu plus loin, ce sont de véritables montagnes qui dominent de 200 m la rivière avec des plissements des coulées de laves gigantesques.
la JOKULSAUne coulée de lave fracturéeUn peu plus loin en amont de la JOKULSA, le RAUDHOLAR, 65.940° N, 16.547° W
Le temps se maintient au beau. Nous rejoignons Husavik pour faire une sortie d’observation des baleines très présentes dans cette baie riche en nourriture et qu’affectionnent la baleine à bosse (17m) et le rorqual commun (25m). Nous n’en verrons que le dos et la queue mais leurs mouvements tout en souplesse quand elles sortent leur queue hors de l’eau au moment de la plongée, sans une vague, est très spectaculaire.
La sterne semble jouer avec ce monument, elle est restée plusieurs minutes autour de la baleine.
Le petit port de HUSAVIK a beaucoup de charme avec ces vieux bateaux de pêche en bois réhabilités pour les sorties d’observations des baleines.
Vue aérienne du bivouac sur la plage près de HUSAVIK 66.093° N, 17.314° W
Nous rentrons un peu dans les terres pour voir les fameuses chutes d’eau de la JOKULSA, SELFOSS, DETTIFOSS et HAFRAGILSFOSS, qui battent des records européens en débit d’eau et hauteur.
DETTIFOSS LA JOKULSA HAFRAGILSFOSS GODAFOSS
La région du lac MYVATN est un secteur très riche en phénomènes volcanologiques dus au volcan KRAFLA qui déversa des flots de laves. Les Coulées à ciel ouvert, les chaos de lave comme à DIMMUBORGIR, ou les solfatares de HVERIR et LEIRHNJUKUR encore en activité, les cônes volcaniques plus ou moins récents, ont façonnés le paysage.
Rupture de la roche en bordure d’une coulée de laveL‘intérieure de cette même coulée de lave renferme une piscine naturelle d’eau chaude.Solfatare de HVERIRMarmite de boue en ébullition, mélange d’eau et de gaz Cratère de VITI, 67.717° N, 16.753° WCoulées de lave du volcanKRAFLA à LEIRHNJUKUR
L’intérêt du secteur le rend hautement touristique et les camping-cars ne sont pas les bienvenues. La liberté de circuler qui a fait la réputation de l’Islande et que nous avions constaté les précédents voyages est ici perdue.
Vue depuis notre bivouac sur le lac de MYVATN. ces bosses sont des volcans
Musée de Laufas et ces ravissantes maisons « de poupées » aux murs de tourbe sont en fait d’une belle ingéniosité pour permettre à une famille de cohabiter dans des espaces dédiés à chaque fonctions de la vie d’une petite exploitation artisanale ou agricole.
musée de LAUFAS, 65.893° N, 18.071° W
Un petit tour en ville à AKUREYRI. Shooping, restau. Le soleil est bien présent avec des températures très confortables, nous sommes samedi les Islandais profitent du soleil en tee-shirt, à table et dans les jardins publics.
Marchand de glace à AKUREYRI, le thermomètre affiche généreusement 20°
Je ne résiste pas à l’envie de vous présenter les nouveaux nés.
Femelle Eider à duvet avec ses poussinsOies cendréesFemelle de Cygne chanteur (bec jaune) avec ses petits qui sont blancs contrairement aux petits du Cygne tuberculé (bec orange) qui sont gris.
Nous nous dirigeons vers le nord, la traversée du plateau Smjörvatnsheidi est impressionnante sous la neige. Pour rejoindre le musée de Bustafell nous empruntons la piste boueuse 920 et à cette occasion nous voyons le Plongeon Imbrin.
Ce charmant petit musée présente dans une maison traditionnelle à toits de tourbe, le mode de vie rurale. Bivouac au bord de la rivière Hofsa.
Cette région désertique est couverte d’une lande à perte de vue. La côte en revanche est d’une grande richesse ornithologique avec la présence abondante à cette saison de l’Eider à duvet, la barge à queue noire, la Sterne arctique, le Fulmar Boréal, le Chevalier gambette, le Becasseau variable, le Pluvier doré, la Becassine des marais, Harelde boréal etc.
Couple de Harelde boréal, espèce rare, le plumage nuptial du mâle présente une grande variété de teinte. Eider à duvet mâles et femelle Les Eiders à duvet sont très présents sur l’ensemble des côtes nord mais ils sont très farouche et s’éloignent à notre approche.Barge à queue noirecouple de Sterne arctique avec son poussinLa sterne arctique peut se montrer très agressive en période de reproduction, allant même jusqu’à piquer la tête de l’intrus d’un coup de bec. Expérience vécue. Pluvier doréCourlis CorlieuFulmar boréalFulmar boréal
Par la route 85 nous accédons à la pointe de Raudanes. Un très beau circuit de randonnée longe la côte déchiquetée où d’étranges formations issues de coulées de laves forment des piques et des arches saillants à quelques mètres de la côte. Le Fulmar Boréal et le Macareux y sont présents en grand nombre. Le temps est maussade, nous ne profitons pas du paysage à sa juste valeur mais la balade vaut le détour. Nous aurons même la chance de voir et d’observer longuement un Lagopède alpin. Bivouac dans la lande.
Fulmar boréalFulmar boréal au nid.Macareux moineParade du Macareux moineCouple de Plongeon Imbrin, espère rare, le spectacle de sont plumage géométrique n’en est que plus saisissant.
Toujours direction nord pour nous positionner sur un point d’observation nous permettant de bien voir le soleil de minuit, ce 20 juin le temps c’est mis au beau depuis le milieu de journée. Superbe route 875 avec le soleil qui nous fait l’honneur de nous accompagner pour la première fois depuis notre arrivée. Nous nous plaçons sur un léger promontoire face au nord près du phare de Hraunhafnartangi le point le plus septentrional d’Islande, pour attendre 23h et le démarrage d’une prise de vue en timelaps. Bivouac dans la lande face au soleil de minuit.
Il y a une colonie de Fou de Bassan sur la péninsule de Langanes que nous souhaitons aller voir mais le temps est maussade et il se dégrade. Cette péninsule est un lande très pauvre couverte de lichen balayée par un vent tempétueux où seuls peuvent vivre les moutons. Au bout de 40 km de piste la colonie est bien présente avec le ballet des Fous de Bassan, c’est un beau spectacle mais le vent est tellement fort avec 5° seulement que nous devons rentrer à l’abri rapidement.
Coordonnée du point d’observation : 66,38627 N – 14,85279 W
Le Fou de Bassan ne revient à terre que pour la reproduction. Il niche en colonie de plusieurs centaines d’individus.
Nous venons d’embarquer sur le bateaux en direction de l’Islande. Un départ tant attendu depuis que le covid perturbe nos projets de voyage.
Malgré nos craintes il n’y a pas eu de problème de circulation liés au covid à l’entrée des pays traversés. Aucun contrôle en Belgique et en Allemagne, un contrôle de la vaccination à l’entrée du Danemark et à l’embarquement et un petit test buccal covid .
Nous savions que l’Islande était ouverte aux personnes vaccinées depuis avril et le Danemark avait annoncé de nouvelles règles avec une éventuelle ouverture aux personnes vaccinées le 1 mai. Le 2 mai banco, l’annonce est confirmée. Nous aurons nos 2 injections vers le 25 mai, nous pouvons prendre les billets.
1500 km nous séparent de l’Islande depuis le port danois, 48 h de traversée avec une escale aux îles Féroé. Nous longeons la côte sud Norvégienne, nous passons au raz des îles des Shetland au nord de l’Ecosse puis route direct NO.
La mer est bien formée comme en témoigne le cargos qui tient le même cap que nous, mais le beau temps est encore au rendez-vous…
La nuit suivante est mouvementée, le bateau tape sur les vagues, la marche en ligne droite est impossible heureusement que les murs sont là, la nuit a été courte.
Escale à TORSHAVN aux îles FEROE
Entrée dans le fjord de SEYDISFJORDUR. Surprise le mauvais temps de la veille qui nous a apporté la tempête, a couvert les sommets d’une couche de neige fraîche. Le paysage est superbe.
Fjord de SEYDISFJORDUR à l’arrivée en Islande par la mer, le seul port de liaison avec l’étranger.
Le débarquement se fait en deux temps trois mouvement car le bateau est en grande partie vide.
Dès que nous avons pris pied sur le sol Islandais, après le ravitaillement de rigueur à EGILSSTADIR, puisque l’entrée de produit frais périssables est interdite en Islande, nous prenons la direction du nord pour voir le soleil de minuit et profiter au plus tôt des sites d’observation d’oiseaux des fjords et des côtes nord.
La route 93 en direction de EGILSSTADIR passe par un col à 600 m entièrement enneigé. Nous crénions pour la suite. Comme nous l’avons prévu, la route empierrée 917 qui longe la Joka puis passe aussi à 600 m en se rapprochant des falaises n’est pas dégagée, la couche de neige est importante à certains endroits, de plus nous sommes dans le brouillard, nous décidons de rebrousser chemin.
Bivouac à l‘écart de la piste dans la vallée de la rivière Jokla qui est une plaine humide propice à la présence de nombreux oiseaux. Dont les plus emblématique sont le Pluvier doré, la Bécassine des marais, les 2 Courlis, le Cygne chanteur et le superbe Plongeon catmarin.