1-Départ imminent.
18 février 2022
Nous reprenons la route dans 2 jours pour le nord. Et oui encore le nord, c’est peut-être le magnétisme du pôle qui nous attire. Le Maroc s’est à nouveau refusé en ayant conservé ses frontières fermées, nous nous sommes donc tournés sans regret vers le nord pour ses aurores boréales, les paysages enneigés et tous les charmes des régions septentrionales que nous ne connaissons pas en hivers.
Nous faisons le choix de traverser la mer du nord en ferry entre Grena au Danemark et Halmtad en Suède plus économique et plus poétique que les ponts Danois. Puis remontée par la Suède vers Tromso puis les fjords sur la mer de Barents vers Hammerfest.

L’itinéraire prévu entre Halmstad (A) et Hammerfest (C) en passant par Tromso (B) : 2600 km
Équipement : Nous emportons tous ce dont nous disposons en doudoune en duvet, collant, sous-vêtements thermiques, cagoules, chapkas, polaires, surpantalons, bottes chaudes, tout l’arsenal pour supporter la nuit polaire à attendre les aurores boréales dans les meilleures conditions possibles.
Coté préparation du véhicule, rien de particulier, tous les réservoirs étant déjà dans des compartiments isolés et chauffés. Révision du chauffage Truma, un train de pneus neige neufs et le remplacement du liquide de refroidissement garantie à -20 d’origine pour un produit à -35°. L’isolation du poste de conduite est assurée par une cloison isolante HINDERMANN très efficace que nous utilisons aux sports d’hiver depuis des années et en complément un rideau extérieur plus léger pour le parebrise.
A bientôt pour les premières impressions.
2-La Norvège en hiver. Nous y sommes
31 février 2022
Trajet par la Belgique, l’Allemagne, le Danemark, avec le même itinéraire que cet été pour aller en Islande, 1300 km, un peu long, mais la promesse de la neige à perte de vue nous motive. Traversée de la mer du nord entre Grena et Halmstad, une simple formalité, puis remontée vers le nord par la côte au plus court. Les paysages enneigés apparaissent un peu au nord de Stockholm. Les étendues agricoles d’un blanc immaculé, avec les fermes isolées et colorées sous le soleil sont superbes.

Ferme de la plaine Suédoise.

Est-ce la mer ou un lac gelé ?
Vérification, c’est bien la mer que nous longeons, parfaitement blanche et lisse.

Etape au bord d’un canal gelé à Harnosand
La température baisse -10°, -12°, -15° la nuit, avec les aléas qui accompagnent ces grands froids ; gel de l’alimentation gasoil du chauffage…
Nous modifions un peu notre trajet prévisionnel et entreprenons la traversée de la Suède vers l’ouest, pour rejoindre la côte Norvégienne au niveau de Bodo.

Soleil radieux, des forêts de bouleaux à perte de vue, la température baisse encore jusqu’à -23° et la route blanchie. Plus loin, les hauts plateaux qui précédent la chaîne de montagne entre la Suède et la Norvège sont époustouflants de beauté, tout en blancheur.


La route brille …
Elle est bien glissante par endroit, prudence…
Les pneus neige font leur office, mais des clous seraient les bienvenus.
Bivouac côte ouest comme les autres jours sur un parking à proximité d’un centre-ville ou d’un village, le cadre est plus ou moins charmant mais de toute façon la nuit arrive entre 17 et 17h30 selon la couverture nuageuse.
Nous entamons la route direction nord vers Tromso en se donnant le temps, nous sommes désormais proche de notre destination, il est temps de profiter. Le temps est nuageux il neigeotte, la découverte des fjords sous la neige nous ravit.

Nous arrivons à Narvik à l’heure du déjeuner, c’est l’occasion de profiter de la cuisine locale réputée pour ses produits de la mer. Le restaurant Fiskehallen nous offre une belle carte de poisson pour un prix raisonnable
3-La Norvège en hiver. Notre première aurore boréale
28.févier.2022

Nous poursuivons notre route vers le nord sous de grosses chutes de neige et une température clémente. A la recherche d’un bivouac nous nous engageons dans une route secondaire qui nous conduit à un grand parc animalier. POLAR PARC 68.69163 N, 18.11164 E
Nous bivouaquons sur le parking du parc à l’invitation du personnel et le lendemain nous observons pendant plusieurs heures, lynx, loups, renards arctiques, bœufs musqués, rennes et élans en semi-liberté, toujours sous une grosse chute de neige et un gentil -6 qui entretiennent bien l’ambiance.




Lynx boréal


Bœuf musqué
Nous finissons la soirée sur le parking en scrutant le ciel qui semble se dégager !
Et vers 21h avec les appareils sur pied… une première lueur blanche… on déclenche et merveille il y a du vert sur la photo… puis dans le ciel la lueur devient verte, puis plus vive et un quart d’heure plus tard disparait. Mais une seconde aurore inonde cette fois tout le ciel durant une heure ! il fait -20°, nous avons un peu froid au pied, mais des images plein les yeux ! Bien évidemment le chauffage a de nouveau gelé et nous redescendons donc jusqu’au fjord où la température avoisine -10° ce qui nous permet de passer le reste de la nuit au chaud.
Vidéo, cliquez sur le lien :

En route, à l’occasion d’un arrêt café, nous observons deux élans, bien sauvages ceux-là, sur le coteau non loin de la route, nous avons le temps de les observer et de les photographier pendant qu’ils broutaient les arbustes.

Sur la route vers Tromso les températures remontent et passent au-dessus du 0. La neige devient pluie et la couche d’eau sur la neige gelée fait de la route une véritable patinoire. Nous consacrons donc une journée à l’intendance et une petite séance sauna avant la visite de la ville et de ses musées.
4-La Norvège en hiver. Les Fjords sous la neige.
Après l’épisode de sol gelé, l’intendance, le sauna, visite de Tromso qualifiée de ville la plus septentrionale du monde. Il est vrai qu’elle se trouve à plus de 69° nord, bien au-delà du cercle polaire qui lui est à 66.3 ° N. Nous sommes plus près du pôle nord que de Paris !
Le centre-ville est très animé. Quelques belles maisons en bois lui donnent un cachet tout comme le quartier du port où subsistent quelques vieux entrepôts.



La « cathédrale arctique » d’architecture contemporaine est belle bien que très en retrait de celle de Rekjavik qui est de la même époque et également en béton.
La visite du musée Polaire est intéressante mais s’y côtoient pèle mêle, les héros Norvégien des expéditions polaires, la culture Sami et la faune de ces régions. Le musée de l’université (hors centre-ville) est plus moderne avec une salle interactive consacrée à la géologie et une autre plus classique sur la culture Sami. Y sont expliquées la lutte de ce peuple pour sa reconnaissance et les oppressions dont ils ont fait l’objet jusqu’à encore très récemment. Médiocre Fish and Ships au restaurant le Dragoy sur le port, que nous ne recommandons pas.
2ème nuit à Tromso mais cette fois sur un parking tranquille dans la banlieue. 69.64713 N, 19.90172 E
Le redoux et la pluie perdurent mais nous poursuivons quand même notre lente progression vers le sud.
Première étape, le village de Sammaroy sur sa presqu’ile, un peu décevant par rapport à la lecture des guides. Les constructions des résidences secondaires défigurent le site.
En soirée route 862, le ciel est partiellement couvert mais nous pouvons quand même voir une nouvelle aurore boréale, assez faible, mais les nuages apportent des nuances de couleurs intéressantes. Le bleu qui apparait en bas sur toutes les photos des deux appareils photo est d’origine inconnue.

Les possibilités de bivouac sont très réduites et ce soir là nous trouvons un petit parking dans un village où deux cars scolaires attendent leurs tournées. Nous y sommes bien au calme, sous une forte chute de neige. 69.38954 N 18.98645 E
Direction Finnesnes pour accéder à l’île de Senja avec une alternance de pluie et de neige car le redoux s’installe.
Les routes suivent les contours des côtes très découpées des fjords. Malgré le temps couvert nous nous régalons des paysages. La progression sur ces routes verglacées est très lente, 40, 50 à 60 km/h tout au plus pour assurer la sécurité. Les routes secondaires peu fréquentées et la vitesse réduite nous permettent de nous arrêter fréquemment pour profiter des paysages.

Pose à Gibostad au café « House of Senja » un sympathique café avec délicieuses pâtisseries maison et magasin d’artisans régionaux réunis. Accueil chaleureux de la patronne à la blondeur très « Norvégienne ».
Les paysages de montagne de l’île de Senja sont vertigineux, les falaises plongent à la verticale dans les fjords.
B

Beau bivouac sur le parking CC à l’extrémité de Mefjordvaer, face au large. 69.52148 N, 1743916 E
L a route traverse fréquemment une zone montagneuse entre 2 fjords. La température baisse, la neige est plus blanche, la route aussi…

5 mars. Après une journée au temps maussade, nous arrivons à Sorreisa et avons un court moment une petite zone de ciel dégagé vers 20h. Cela nous permet de voir une aurore boréale pendant un quart d’heure avant que les nuages ne reprennent le dessus. Dommage car c’est une soirée avec une très forte activité, nous sommes bien placés, nous aurions pu en voir de très belles.
Chaque soir nous recherchons un site bien placé, dégagé sans pollution lumineuse mais malheureusement de jour en jour les nuages nous masquent le ciel, pourtant les aurores boréales sont là comme en témoigne l’application « aurora forecast ».
L

Les fjords se succèdent dans notre progression vers le sud.


Avec un temps dégagé pour la première fois depuis 10 jours que nous sommes en Norvège, nous faisons route vers les Lofoten. La route E10 serpente en fond de vallées et traverse les montagnes enneigées qui nous entoure par de longs tunnels.

Nos forfaits téléphoniques et internet qui doivent nous permettre de rester en communication et de réaliser ce blog se sont mis en débits réduits ce qui limite nos publications pour les jours à venir. Ce soir nous sommes au camping avec la wifi. Bug, pannes ou simplement limitations de communication des opérateurs alors que nous n’avons pas consommés nos forfaits, nous ne savons pas précisément quelle est la cause.
5-La Norvège en hiver. Les îles Lofoten.
Du 8 mars au 16 mars 2022
Vidéo : https://youtu.be/5CBaXGw2I5w

Ce soir 8 mars, nous trouvons un emplacement dégagé. Le ciel est voilé mais oh ! miracle ! il se dégage vers 22h et nous pouvons voir notre 4ème belle aurore… enfin une aurore qui nous satisfait car en la matière nous sommes bon public.

Il fait enfin beau ! Nous nous fixons de gagner l’extrémité sud en direct et de prendre notre temps pour le retour. Mais on ne se refait pas, le temps ensoleillé nous offre de multiples occasions de photos et à chaque fois c’est un arrêt plus ou moins long. Nous mettrons 4 jours pour atteindre Å, nom du petit port à l’extrême sud du chapelet d’îles.
C’est grand les Lofoten ! Un ensemble montagneux de 200 km de long mais que de détours. Entre Narvik, à la base de la presqu’île et l’extrémité, nous avons parcouru 400 km !
Nous entamons ce périple avec la neige qui tapisse encore la campagne et les sommets. Puis, avec le dégel nous retrouvons, soulagés, le bitume, après 1500 km de routes enneigées, mais aussi à regret car à 5°, 6° la neige fond au fur et à mesure que nous nous avançons vers le sud, jusqu’à ne plus en avoir autour de nous. Déçus, nous ne verrons pas les petits ports dans les paysages enneigés.
La tempête succède au beau temps. Pluie et vent accélèrent la fonte, la montagne perd son manteau blanc.
Les charmants petits ports de Å et de Nusjord sont en fait des villages musées dont les rorbuers, ces cabanes de pêcheurs, sont transformés en hôtel. Cela n’enlève rien à la beauté des lieux mais l’absence de bateaux et d’activités les rendent un peu artificiels.


Nous avons préféré les ports de Henningsvaer, Reine entre autres, dans de superbes sites sur des ilots, où il y a une réelle activité de pêche qui anime les villages dont des rorbuers sont moins proprets mais plus vivants.

Les côtes extrêmement découpées jouent à cache-cache avec les fjords et les sommets abruptes. A chaque échappée du regard une nouvelle perspective plus spectaculaire.

La côte sud montagneuse et escarpée contraste avec la côte nord plus plate où apparaissent çà et là des plages sauvages et des prairies entre les falaises. Le site de la petite église solitaire de Flakstard (68.10577° N 13.30769° E) en est un exemple.


La saison de pêche est au maximum. Les bateaux de pêche côtière sont de petites tailles et les séchoirs à morues se remplissent pour profiter du vent pour faire sécher le « stockfish ».
Les Lofoten sont vraiment un endroit où les paysages sont saisissants.

Après un semaine passée aux Lofoten, retour progressif vers le «continent». Traversé en bac vers les îles de Vesteralen entre Fiskebol et Melbu. Ces îles sont tout aussi montagneuses et les paysages des sommets magnifiques.

En cours de route, un élan…
Le beau temps est revenu avec en corolaire le spectacle d’une éventuelle aurore boréale mais ce soir les prévisions sont très moyennes. Nous stationnons sur un petit parking d’une toute petite route de l’île de Hadseloya, bien orienté au nord sans éclairage artificiel. De 20h à 00h30 un spectacle continue. Faible au début puis de plus en plus intense entre NE et NO, avec des formes très variable puis en un instant le grand jeu, tout le ciel s’embrase, sur 180°, d’Est en Ouest jusqu’au zénith. Incroyable, l’excitation est à son comble, la température des capteurs des appareils photo aussi, le 20mm ne suffit pas pour tout capter. Le bouquet qui n’est pas final aura duré à peine un quart d’heure mais quelle émotion. S’ensuivent d’autres belles figures mais moins intenses. Fin de l’aurore vers 00h30. Dodo à 1h les yeux « au vert ».


6-La Norvège en hiver. Le printemps arrive.
Du 17 mars au 28 mars 2022

Passage par Harstrad pour voir des amis en transit qui eux aussi viennent voir les aurores. C’est une ville moderne qui ne nous séduit guère.
Nous quittons les Lofoten et poursuivons notre progression vers le sud …et vers le printemps (Le soleil alterne avec la pluie qui alterne avec de bonnes averses de neige) … par la superbe route côtière n° 17: gros détours et petite moyenne le long de la côte très découpée. Nous jouons à « saute-fjords » par bateaux, tunnels et ponts.


Dès qu’on s’éloigne des côtes, le froid reste vif et lacs et rivières conservent leurs couches de glaces.
Bodo. Un port de commerce très actif avec un quartier résidentiel qui ne manque pas de charme. Nous cherchons en vain un petit restau mais tout est fermé, même les musées. Hors saison le touriste doit faire preuve de ressources.

A l’inverse Mosjoen (dont le « petit futé » dit qu’il n’y a rien à voir !) est un petit bourg très vivant qui vaut le détour. La rue principale est une succession de petites maisons en bois anciennes qui donnent d’un coté sur le fjord et de l’autre sur la rue desservant les commerces et bar / salon de thé. Les habitants s’y retrouvent pour papoter des heures selon le mode de vie Norvégien. Ce sont les lieux de convivialité. Ambiance locale et petites pâtisseries « faites maison » nous conduit à y rester un bon moment. A noter également de nombreuses galeries d’artistes locaux et d’artisanat.


Trondheim. Le soleil joue sur les façades colorées des anciens entrepôts du canal de la Nidelva, au rythme et à l’alignement parfait. Un ensemble très spectaculaire sur 500 m de long. A l’arrière des entrepôts côté rue, les petites maisons en bois de la même époque où se trouvent quelques-uns des bistrots branchés.


Un autre lieu vivant, le quartier Bryggene avec ces grands entrepôts en briques dont les rez-de-chaussée accueillent des restaurants. En ce samedi les rues et les terrasses sont pleines de monde, les gens profitent de la température printanière. Nuit au parking CC, très bien placé 63.437 N, 10.419 E

Les parkings des églises, souvent isolées, sont des endroits que nous recherchons pour y passer la nuit.


La succession de petits ilots entre Karvag et Farstad reliés par de nombreux ponts sinueux font de la belle route 64 un lieu remarquable et inattendu. Puis nous arrivons au superbe petit port de Bud 62.9.4 N 6.910 E, où nous flânons longuement en profitant du soleil.

Nous retrouvons l’équipage Anne et Jean Marc Poirson que nous savions faire un voyage « grand nord » en meme temps que nous et avec qui nous échangions des informations. Nos circuits se croisant à Alesund, c’est l’occasion de passer un agréable moment à relater nos expériences et nos aventures sur les routes verglacées.

Le beau temps nous accompagne dans cette visite.
Cette ville atypique en Norvège a été entièrement reconstruite suite à un incendie dans les années 1905, dans le style rococo-art nouveau de l’époque. Cela lui confère un style très homogène bien différent de la tradition nordique

Notre itinéraire, toujours en zigzag, nous mène, pour changer de décors, vers les glaciers du centre, dans une belle vallée isolée, rte 655 entre Urke et Hellesylt.

Les sommets sont encore bien enneigés alors que les alpages verdissent. Les Norvégiens commencent à sortir dans les jardins, les travaux extérieurs reprennent et partent en promenade sur les chemins devenus praticables.

Après le passage du défilé impressionnant de la route 855, du fait du très fort vent sur le plateau, nous redescendons dans la vallée pour visiter des églises en bois debout dont nous ne verrons pas les décors intérieurs car elles sont bien évidemment toutes fermées en cette saison !


Cette région du télémark que nous traversons recel une architecture rurale très spectaculaire avec des constructions en rondins aux formes audacieuses. Ces petits bâtiments à usage essentiellement agricole sont encore très présents dans leurs états d’origine à la campagne.


Puis un dernier détour par la montagne pour voir une ultime fois les paysages enneigés avant de finir notre périple à Oslo où nous restons 2 jours. C’est avec plaisir que nous revoyons les sculptures de Vigeland.
7-La Norvège en hiver. Oslo, terminus du périple
Du 29 mars au 3 avril 2022
Oslo :
C’est lors de notre précédent voyage en Norvège, que nous avions découvert le Sculpteur Gustav VIGLAND. Nous ressentons les mêmes émotions en revoyant ces sculptures de bronze et de granit aux expressions pleines de sensibilité dans les postures et les regards. Elles sont visibles en accès libre dans un parc à l’ouest de Oslo.
Parking 59.9287°N, 10.7064°E



Puis nous passons une journée dans le centre-ville. Il est plaisant pour l’harmonie qui y règne entre la vitalité des grandes villes où se côtoient toutes les activités et la sérénité liée à une circulation routière apaisée et à la tranquillité des piétons. Une très grande partie des véhicules sont électriques et les rues sont donc particulièrement peu bruyantes.
L’architecture du centre est un mélange de bâtiments de style classique et d’édifices contemporains de grande qualité. L’opéra et sa vaste esplanade est l’ouvrage marquant. Son pan incliné en forme de plage et ses façades en verre font un lien entre ville, mer et port. A voir sous le soleil de fin de journée, avec de nombreux promeneurs !



Le troisième jour est consacré à la visite du musée Munch et des peintres surréalistes pour lequel nous consacrons plusieurs heures. A la suite de quoi nous reprenons la route car nous avons réservé le bateau qui nous permet d’atteindre le Danemark puis de faire la route jusqu’à St Fargeau.
Durant ce voyage nous sommes passés des grands froids, la neige, la glace du nord, à l’amorce de printemps des rivages du sud. Un petit regret… ne pas avoir vu les Lofoten sous la neige, mais compensé par des images extraordinaires de mers et de torrents gelées ou le rivage se confond avec les étendues d’eau pétrifiée et de cette multitude de petites maisons colorées ressortant dans la neige. A voir ci-dessous dans la vidéo.
Les routes et les paysages du quotidien en Suède et en Norvège.
Fin du voyage
FICHE PRATIQUE
Notre expérience et notre ressenti n’ont pas de valeur universelle, c’est le reflet de ce que nous avons vécu.
Vous pouvez suivre le détail de notre voyage par : http//:lemobilcub.travel.blog
ITINERAIRE :
Itinéraire : Traversée Danemark Suède de Grena à Halmstad, 93 € en février 2022 puis remonté de la Suède. Traversée ouest vers la côte Norvégienne depuis Luléa. Remonté jusqu’à Tromso. Les routes étant en glace vive sans pneus cloutés, nous avons fait le choix de ne pas monter jusqu’à Alta. Descente par les Lofoten la côte Norvégienne, Oslo, puis traversée Suède Danemark à Halmstad vers Grena. Total environ 11000 km AR ile de France
FROID ET CIRCULATION SUR LES ROUTES ENNEIGEES :
Envisager de très basses températures souvent < à -20° à l’intérieur des terres en Suède, en Finlande et en Norvège, plus doux sur la côte Norvégienne.
L’organisme Norvégien d’information routière STRATENS VEGVESEN a un site très bien fait https://www vegvesen.no qui informe, sous forme de carte, des travaux des routes et des bacs, des fermetures hivernales avec des webcam qui permettent de visualiser en temps réel l’état d’enneigement.
Problème de gel de la pompe du chauffage TRUMA gasoil D6 à partir de -15° qui est installée à l’extérieur sous le véhicule. C’est un problème qu’on rencontrés de nombreux utilisateurs de ce chauffage. Envisager le calfeutrement de la pompe, étudier un réchauffage. Pour ma part j’envisage de coffrer, d’isoler et de chauffer l’alimentation gasoil avec un cordon chauffant de 12v.
Nous n’avons pas de gel intérieur mais certains équipages ont eu des problèmes de gel des canalisations d’eau dans les zones pas ou peu exposées au chauffage. Une attention particulière doit être porté au compartiment où se trouve la pompe notamment pour les fourgons. La conjonction de la baisse du chauffage la nuit à 17° qui a pour conséquence l’arrêt de la chaudière et de la baisse de la température extérieure peuvent engendrer des zones froides dans les coins reculés de l’habitacle.
Prévoir un chauffage électrique de secours, ça peut servir. Pour ma part c’est le VEBASTO de la cabine qui a fait office de chauffage de secours.
Prévoir une isolation du poste de conduire supplémentaire aux stores standards. Nous avons une cloison isolante HINDERMANN de toute la hauteur intérieure du poste de conduite, qui est un peu volumineuse mais très performante. L’intérieur du parebrise était gelé tous les matins.
https://mobiles-reisen.hindermann.de/fr/protection-thermique/rideau-thermique-separateur-premio/
Prévoir éventuellement le remplacement du liquide de refroidissement garantie à -20 d’origine, dans mon cas, pour un produit à -35°.
Toutes les routes sont enneigées en permanence, très très verglacées. Je préconise fortement l’équipement du véhicule avec pneus cloutés même en 4×4. Le voyage est envisageable en 2×4 avec pneus cloutés, il n’y a pas de forte pente. Nous avons parcouru 1500 km sur les routes parfois enneigées, souvent verglacées ou en glace vive.
Il n’y a pas d’autoroute, les grands axes sont à 2 voies le plus souvent limitées à 80. La circulation ne pose pas de problème, les Norvégiens sont calmes au volant. A l’inverse les PL sont speed, les croisements sont impressionnants sur les petites routes. Ils n’hésitent pas à doubler à 80 sur les routes enneigées. Attention aux nombreux radars.
Les péages des entrées de villes de certains ponts et tunnels se font par identification des véhicules par portiques Il faut enregistrer le véhicule sur les sites de paiement AUTOPLUS ou EPCplc, il y en a d’autre. (EPCplc n’enregistre pas les PL) L’enregistrement de la carte bancaire n’est pas obligatoire, la facture sera envoyée au domicile. De même pour le passage des bacs, les plaques sont scannées par le préposé à l’embarquement ou scannée par un portique. Nous n’avons pas eu à payer sur place. Les prix des traversées des bacs ne sont pas indiqués, ce sera la surprise si nous recevons la facture. Certains voyageurs n’ont jamais reçu leur facture.
RAVITAILLEMENT :
Plein d’eau et vidange WC sur borne de service et WC de parking pique-nique occasionnellement ouvert et sur les parkings CC des villes. Dans les villages les parkings CC et les campings sont souvent fermés. Globalement nous n’avons pas eu de problèmes de ravitaillement en eau.
Aucun problème de ravitaillement, nombreux supermarché, la vie est sensiblement plus chère qu’en France.
Aucun problème de ravitaillement en carburant, nombreuses stations. Au moment où nous sommes partis, le Go était à 1.7 € en France, environ 2.00 équivalent € en Suède et 1.90 équivalent € en Norvège. Il est monté à 2.40 équivalent € en Norvège en raison du déclenchement de la guerre en Ukraine.
Le paiement se fait par carte bancaire sans contact, nous n’avons pas utilisé de monnaie locale.
STATIONNEMENT NOCTURNE :
Stationnement sur pk de ville, ports ou village sans difficulté, peu d’interdiction. Les accès aux lieux nature ne sont pas possible car pas déneigés. Les parkings des églises souvent à l’écart des villages sont aussi un bon plan.
LOISIRS, TOURISME :
Il n’y pas d’activité de plein air à l’exception du ski, les chemins ne sont pas accessibles.
Hors saison de nombreux établissements et musées sont fermés contrairement à ce qu’indiquent les guides.
Les restaurants sont rares, souvent fermés même dans les grandes villes, moins dans les villes touristiques. Restent les fastfoods et les pizzerias. Les Norvégiens se réunissent dans des bars-salons de thé (sans alcool) où ils discutent pendant des heures. Ce sont des lieux très conviviaux. Ces lieux servent aussi petites pâtisseries et sandwichs.
AURORE BOREALE :
L’application MY AURORA FORECAST donne des indications de force et de position, mais ce n’est pas très précis. Notre expérience qui ne vaut que pour nous. Nous en avons vu 6 au total entre Tromso et les Lofoten. 1 très faible, 4 moyennes mais bien présente et 1 exceptionnelle. Dans l’idéal. Il faut avoir une vue dégagée sur 180 ° vers le nord, pas ou peu de premier plan, un temps dégagé et le moins possible de pollution lumineuse à proximité. Conditions parfois difficiles à remplir. L’aurore apparait comme une trace blanchâtre dans le ciel, dans ce cas il faut faite une photo et là elle apparait plus nettement.
L’aurore bouge pour faire une photo bien détaillée il faut un temps de pose court sinon la forme est molle. Avec un appareil numérique plein format. J’ai fait des expositions multiples entre 1 et 4 secondes au-delà le résultat ne me satisfaisait pas. Ouverture 2.8 sensibilité de 2000 à 4000 iso. J’ai utilisé des focales de 20 à 40 mm, mais une focale plus courte aurait été bienvenue lors de l’aurore exceptionnelle qui remplissait tout le ciel.
Possibilité de faire un timelaps pour voir l’évolution de l’aurore, c’est très spectaculaire.
GUIDE :
Eviter le petit futé, qui néglige de mentionner certains endroits ou village que nous avons trouvés remarquables ou le décrits en 2 lignes. A l’inverse il met des paragraphes entiers et de longues descriptions de restaurants et d’hôtels. D’une façon générale c’est un guide d’adresses, il est nul pour le tourisme. De plus les heures et périodes d’ouvertures mentionnées sont le plus souvent fausses !