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Islande, nous sommes à l’ouest

Nous accédons à SIGLUFJÖDUR par la superbe route empierrée 82 qui remonte une large vallée en suivant le cours du torrent chargé des eaux de fonte car la température est particulièrement douce.

chute de VALAGIL
La montagne et la campagne sont parsemées de vielles maisons en tôle dont l’aspect rouillé leurs donnent du charme.

SIGLUFJÖDUR se trouve au nord de la péninsule de TRÖLLASKAGI. Le passionnant musée du hareng raconte l’histoire de cette ville qui comme beaucoup d’autres en Islande a vu son age d’or avec la pêche et la transformation du poisson. Cette ville usine entièrement tournée vers cette activité pendant 60 ans, a connu un déclin brutal en 1968 du à la raréfaction du hareng surpêché et aux mutations technologiques qui ont rendues les dérivés de ce poisson, obsolètes.

La ville et le port ont beaucoup de charme avec un petit centre actif et animé.

Visite d’une des dernières églises rurales en bois et au toit de tourbe VIDIMYRARKIRKJA. Piste 7682 , 65,538° N, 19,471° W

Nous nous engageons sur le contournement de la péninsule de VATNES à la recherche de falaises terreuses qui pourraient accueillir des Macareux qui nichent dans des terriers. Recherche vaine avec en lot de consolation un moment de détente dans le hot pot de GRETTISLAUG, petit bassin sommairement maçonné avec des rochers et dont l’eau est entre 37° et 40°. 65,881°N, 19,736°W

BLONDUOS ; Nous y faisons étape pour le ravitaillement, mais surtout pour son musée du textile qu’Alexandrine ne saurait manquer. Bivouac dans la lande.

Une fois n’est pas couture, nous dérogeons à notre habitude de bivouac dans la lande car le petit camping attenant, bien que sommaire, est face à la mer !

Contournement de la péninsules de VATNSNES ; les bords de mer se suivent mais ne se ressemblent pas. Étape à Osar pour observer les phoques qui se prélassent sur le banc de graviers de l’autre coté du bras de mer à 100m, jumelles obligatoires, ils sont bien une trentaines. 65,596° N, 20,631° W

Le restaurant Geitafell près de TJORN, nous sert une succulente soupe de poisson bien garnie.

HVAMMSTANGI : Une fabrique de pull Islandais offre un grand choix de modèles et beaucoup moins chers qu’en boutique de souvenirs, non loin d’un charmant petit musée rural un peu fourre-tout, mais plein de vieilleries. 65,391° N, 20,939° W. Bivouac sur le petit port de DRANGSNES

Les églises sont très souvent isolées dans la campagne ou à proximité d’un groupe de fermes. Au loin la petite ville de Pingery.
Vue d’un des fjords du nord ouest, les falaises abruptes laissent peu de place aux pâturages et à la route.

La petite île de Grimsey est un lieu de nidification du Macareux moine. 2 fois par semaine un petit bateau propose de s’y rendre depuis le village de DRANGSNES pour les observer. Nous ne manquons pas cette occasion. Nous sommes 3 visiteurs pour des milliers d’oiseaux… Le beau temps aidant, nous faisons de très belles vues de cet oiseaux en costume de parade. En hiver, il perd ses couleurs chatoyantes. Il n’est pas farouche au sol mais très rapide en vol. 65,688° N, 21,440° W.

Le Macareux apporte la nourriture à son partenaire resté au nid pour couver.

Le nord de la péninsule centrale Est est une suite de fjords de 10 à 15 km qui entaillent la côte. Il faut en contourner 6 pour atteindre la « grande » ville de la région ISAFJORDUR.

La péninsule du NORD de la région qui est inaccessible autrement qu’à pied (c’est la réserve nationale de HORNSTRANDIR) abrite le renard arctique. Ce charmant petit animal, plus petit que notre goupil, a développé une fourrure blanche ou grise selon la saison, qui est réputé la plus performante du règne animal et lui permet de supporter des températures pouvant descendre jusqu’à – 50 °. Il est très farouche et doit sans doute déranger dans cette région désertique car bien que les effectifs soient en baisse il est chassé ! Comme la baleine pour des raisons scientifiques … dit-on… et avec la bénédiction du gouvernement. Tout est clairement expliqué, film à l’appui, dans le centre de protection qui lui est consacré à SUDAVIK.

Quelque part dans les fjords du nord ouest

Beau bivouac dans la lande près du petit lac de LAUGABOLSVATN 65,986° N, 22,664° W,

Balade vers la chute VALAGIL, en gorge de 100 m de haut. Encore une chute me direz vous. Mais elles sont toutes différentes et la plus spectaculaire dans la région est celle de DYNJANDI. Un véritable rideau d’eau descend du plateau en une nappe répartie sur une très grande la largeur.

Chute de Dynjandi

Un nouveau beau bivouac au bord du fjord, sur la route 63, 65,618° N, 23,388° W

Le temps est bouché, nous profitons d’un hot pot en bordure du fjord ; les Sternes nous survolent, nous ne sommes que 4 à faire trempette dans l’eau chaude, l’ambiance du lieux sous la bruine est étonnante. Relâche à BILBURDALUR et attendant que le temps s’améliore.

L’un des petits portes de pêche qui parsèment la côte. La pêche artisanale et industrielle au départ des grandes villes, semble la principal ressource de la région, sans oublier le tourisme et ses innombrables guesthouses.

Superbes paysages dans la traversée des péninsules sud-ouest par la route 63 ainsi que le détour par la route empierrée 619 valent le voyage par beau temps. C’est une alternance de falaises noires contrastant avec les plages de sable blond.

L’une des plages du fjord ARNARFJORDUR route 619

La falaise de LATRABJARD haute de 400 m, est un site de nidification des oiseux marins qui confirme sa réputation. Malgré le mauvais temps et le vent en tempête, nous pourrons voir les rares Guillemots de Troïl et pingouins Torda, le très rare Guillemot de Brünnich, de nombreux Grands Corbeaux et Fulmars Boréal, la Mouette Tridactyle et quelques Macareux.

Guillemot de Troïl
Pingouin Torda en parade
Pingouin Torda
Guillemot de Brünnich
Pingouin Torda, les différences sont subtiles.

A suivre vers les territoires du centre appelés « hautes terres » avec ses paysages plus austères.

Lumière du soir lors d’un bivouac et bord de mer.

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Islande, région nord

Le nord de l’Islande est traversé par une grosse rivière la JOKULSA qui a taillé une belle gorge de 25km dans sa partie avale au travers des anciennes coulées de lave sculptant au passage d’étranges formations. Aujourd’hui le soleil est présent, nous en profitons pour faire de longues balades le long de cette gorge en traversant une lande vallonnée couverte d’une végétation rase et de bouleaux nains torturés par les intempéries, d’où émergent des plies de laves. Un peu plus loin, ce sont de véritables montagnes qui dominent de 200 m la rivière avec des plissements des coulées de laves gigantesques.

la JOKULSA
Une coulée de lave fracturée
Un peu plus loin en amont de la JOKULSA, le RAUDHOLAR, 65.940° N, 16.547° W

Le temps se maintient au beau. Nous rejoignons Husavik pour faire une sortie d’observation des baleines très présentes dans cette baie riche en nourriture et qu’affectionnent la baleine à bosse (17m) et le rorqual commun (25m). Nous n’en verrons que le dos et la queue mais leurs mouvements tout en souplesse quand elles sortent leur queue hors de l’eau au moment de la plongée, sans une vague, est très spectaculaire.

La sterne semble jouer avec ce monument, elle est restée plusieurs minutes autour de la baleine.

Le petit port de HUSAVIK a beaucoup de charme avec ces vieux bateaux de pêche en bois réhabilités pour les sorties d’observations des baleines.

Vue aérienne du bivouac sur la plage près de HUSAVIK 66.093° N, 17.314° W

Nous rentrons un peu dans les terres pour voir les fameuses chutes d’eau de la JOKULSA, SELFOSS, DETTIFOSS et HAFRAGILSFOSS, qui battent des records européens en débit d’eau et hauteur.

DETTIFOSS
LA JOKULSA
HAFRAGILSFOSS
GODAFOSS

La région du lac MYVATN est un secteur très riche en phénomènes volcanologiques dus au volcan KRAFLA qui déversa des flots de laves. Les Coulées à ciel ouvert, les chaos de lave comme à DIMMUBORGIR, ou les solfatares de HVERIR et LEIRHNJUKUR encore en activité, les cônes volcaniques plus ou moins récents, ont façonnés le paysage.

Rupture de la roche en bordure d’une coulée de lave
L‘intérieure de cette même coulée de lave renferme une piscine naturelle d’eau chaude.
Solfatare de HVERIR
Marmite de boue en ébullition, mélange d’eau et de gaz
Cratère de VITI, 67.717° N, 16.753° W
Coulées de lave du volcan KRAFLA à LEIRHNJUKUR

L’intérêt du secteur le rend hautement touristique et les camping-cars ne sont pas les bienvenues. La liberté de circuler qui a fait la réputation de l’Islande et que nous avions constaté les précédents voyages est ici perdue.

Vue depuis notre bivouac sur le lac de MYVATN. ces bosses sont des volcans

Musée de Laufas et ces ravissantes maisons « de poupées » aux murs de tourbe sont en fait d’une belle ingéniosité pour permettre à une famille de cohabiter dans des espaces dédiés à chaque fonctions de la vie d’une petite exploitation artisanale ou agricole.

musée de LAUFAS, 65.893° N, 18.071° W

Un petit tour en ville à AKUREYRI. Shooping, restau. Le soleil est bien présent avec des températures très confortables, nous sommes samedi les Islandais profitent du soleil en tee-shirt, à table et dans les jardins publics.

Marchand de glace à AKUREYRI, le thermomètre affiche généreusement 20°

Je ne résiste pas à l’envie de vous présenter les nouveaux nés.

Femelle Eider à duvet avec ses poussins
Oies cendrées
Femelle de Cygne chanteur (bec jaune) avec ses petits qui sont blancs contrairement aux petits du Cygne tuberculé (bec orange) qui sont gris.